Chômage partiel : le gouvernement réduit les remboursements à partir du 1er juin




Le 26 Mai 2020, par La rédaction

Le gouvernement va commencer à réduire le niveau de la prise en charge par l'État du chômage partiel. À partir du 1er juin, les entreprises devront prendre une part plus importante, à l'exception de celles des secteurs toujours fermés.


Les entreprises vont prendre leur part

Depuis mi-mars, le gouvernement prend en charge 84% du salaire brut de tous ceux qui ont été mis au chômage partiel par leurs employeurs. Cela représente 70% du salaire net dans la limite de 4,5 Smic (pour les salariés au Smic, la prise en charge est de 100% du net). Ce dispositif a permis d'éviter l'explosion du chômage et des faillites d'entreprises, mais à un coût très élevé pour les finances publiques : 24 milliards d'euros pour les mois de mars, avril et mai. En avril, 8,6 millions de salariés bénéficiaient de ce régime. Avec la levée progressive du confinement lancée le 11 avril, le gouvernement va réduire sa part dans le financement du chômage partiel : à compter du 1er juin, elle passera de 100% à 85%.

Cela signifie que l'employeur devra assumer 15% du chômage partiel. Le ministère du Travail explique que les entreprises seront remboursées de « 60% du salaire brut, au lieu de 70% précédemment ». Les secteurs toujours concernés par la suspension de leurs activités, comme c'est le cas dans l'événementiel, l'hôtellerie-restauration ou encore dans la culture, vont conserver l'intégralité du remboursement des salaires jusqu'en septembre.

Encourager la reprise d'activité

D'après le communiqué du ministère, cette baisse du plafond de remboursement des salaires va encourager la reprise d’activité dans les secteurs qui ne subissent plus de contraintes à la reprise, « tout en préservant les secteurs qui demeurent fermés ou très impactés par les mesures sanitaires, et en garantissant le même niveau d’indemnisation pour salariés ».

Cette mesure va aussi soulager les finances de l'État et de l'Unédic, qui se partagent les versements : le premier en règle deux/tiers, le second le dernier tiers. Les patrons voient ce relèvement d'un mauvais œil : le Medef ne voulait pas de cette réduction progressive pour le mois de juin, tandis que la CPME voulait attendre le mois de septembre avant de réduire les remboursements publics.