Christine Lagarde : la dette devra être remboursée




Le 8 Février 2021, par Aurélien Delacroix

Une dette, ça se rembourse. Les pays de la zone euro sont prévenus : pas question de se soustraire à leurs obligations alors que les États s'endettent pour maintenir leur économie à flot.


Pas question d'annuler la dette

Un appel a été lancé récemment par une centaine d'économistes pour annuler les dettes des pays détenues par la Banque centrale européenne (BCE), l'objectif étant de faciliter la relance en misant sur la transition écologique et le social. Un appel que n'entend pas Christine Lagarde : « il ne fait aucun doute qu’ils parviendront à la rembourser. Les dettes se gèrent dans le temps long », a expliqué au Journal du Dimanche la présidente de la BCE. « Les investissements réalisés dans des secteurs déterminants pour l’avenir engendreront une croissance plus forte ». Autrement dit : les dettes vont être remboursées d'une manière ou d'une autre.

Pas question d'annuler la dette, donc, pour Christine Lagarde qui estime même que cette opération est « inenvisageable ». Ne pas rembourser la dette serait une « violation du traité européen qui interdit strictement le financement monétaire des États ». Et c'est une règle qui constitue « l’un des piliers fondamentaux de l’euro », martèle-t-elle. Manifestement, la BCE n'a aucunement l'intention de laisser passer une telle initiative, les États doivent respecter leur parole. 

Une année de reprise

Pour ce qui concerne le court terme, Christine Lagarde se veut toujours optimiste malgré des semaines difficiles, entre couvre-feu et confinements partout en Europe. Les campagnes de vaccination sont en cours, mais il reste encore beaucoup de travail pour parvenir à un niveau satisfaisant de vaccination. Néanmoins, la présidente de la BCE l'assure, 2021 sera « une année de reprise ». Elle admet que cette reprise économique a été retardée, mais qu'elle n'a pas été battue en brèche. « Elle est évidemment attendue avec impatience », ajoute-t-elle.

Christine Lagarde explique également que « la reprise sera créatrice d’emplois, et donc fédératrice. Nous allons vers une autre économie, plus numérique, plus verte, plus engagée face au changement climatique et pour le maintien de la biodiversité ». Une peinture volontairement optimiste qui permet de dessiner un horizon, mais en attendant les prochains mois seront ardus.


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