Commission européenne : prévisions de croissance revues à la baisse




Le 11 Février 2022, par Paolo Garoscio

Si les chiffres de la croissance en France ont battu des records, avec 7% en 2021, et que la reprise semble se poursuivre, la Commission européenne a jeté un léger froid sur les espoirs post-pandémie. Elle a revu à la baisse ses prévisions pour 2022… mais relevé celles pour 2023.


La croissance revue à la baisse pour 2022

Pixabay/TheAndrasBarta
Dans ses prévisions économiques pour 2022, publiées par la Commission européenne le 10 février 2022, il y a une mauvaise nouvelle. La croissance des pays membres de la zone euro est baissée à 4% pour 2022, soit 0,3% de moins que les prévisions de novembre 2021. En cause, explique la Commission européenne, le variant Omicron qui a frappé l’Europe mais aussi une forte hausse des prix de l’énergie qui induit une inflation record. Sans compter les pénuries et problèmes logistiques qui se poursuivent.

Paolo Gentilon, commissaire européen à l’Économie, juge néanmoins que ces situations vont progressivement s’améliorer. « Nous prévoyons que la croissance va s'accélérer de nouveau, et ce dès le printemps ». Une prévision qui se concrétise dans les prévisions de croissance pour 2023 qui ont, au contraire, été revues à la hausse : la Commission européenne table sur 2,7%, soit 0,3% de plus que les prévisions de novembre 2021.

L’inflation attendue à 3,5% en 2022 ?

Néanmoins, les pays de la zone euro, et leurs habitants, vont devoir composer avec une inflation très élevée en 2022 : la Commission européenne s’attend à ce que la hausse des prix atteigne 3,5% sur un an. Une prévision largement revue à la hausse : en novembre 2021, la Commission européenne tablait sur 2,2% d’inflation. 3,5% d’inflation, c’est un niveau très supérieur à l’objectif officiel de la Banque Centrale européenne qui cible une inflation annuelle de 2% symétrique, donc ni plus élevée, ni inférieure.

Mais la situation devrait s’améliorer en 2023, année pour laquelle la Commission européenne table sur une inflation de 1,7%… qui serait donc inférieure à ce que vise la BCE.