Confinement : un repli de l'activité moins important qu'au printemps




Le 9 Novembre 2020, par Aurélien Delacroix

Tous les secteurs d'activité ne seront pas logés à la même enseigne pour ce nouveau confinement, selon la Banque de France qui a estimé le manque à gagner pour l'activité économique française.


Une activité plus soutenue

Le confinement de nouveau en place depuis une semaine pour briser la deuxième vague des contaminations a bien sûr un impact sur l'activité économique, mais il est moindre que celui enregistré durant le premier confinement printanier. Selon l'enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de France, « la perte de PIB pour une semaine type d'activité (par rapport au niveau normal d'avant la pandémie) serait de - 12 % en novembre, contre - 4 % en octobre, mais - 31 % en avril ». Le manque à gagner pour l'économie serait donc bien moindre pour le confinement de novembre.

Dans ce contexte, l'industrie s'en sort assez bien avec une activité « globalement stable » pour le mois d'octobre. L'automobile assure 90 % de son activité normale, l'industrie chimique 93 %, l'habillement, le textile, les chaussures 81 %. Dans l'agro-alimentaire et la pharmacie, on n'est plus si éloignés des niveaux d'avant la crise sanitaire (90 %), tout comme le bâtiment. « Les chantiers ne se sont pas arrêtés et, d'une manière générale, les entreprises bénéficient de l'effet d'apprentissage [des gestes barrière] », explique la Banque de France. Même l'aéronautique, en panne quasi totale au printemps, affiche un niveau d'activité de 75 % par rapport à son niveau normal. 

Des secteurs plus touchés que d'autres

En revanche, la situation est beaucoup plus compliquée dans certains secteurs d'activité. En particulier dans la restauration dont l'activité ne devrait atteindre que 10 % seulement d'un niveau normal… Dans l'activité d'hébergement, le bilan n'est guère plus brillant avec un niveau d'activité de moins de 20 %. L'institution observe que les perspectives se dégradent fortement dans les activités de commerce non alimentaire, de restauration traditionnelle et des activités récréatives.

Quant aux activités de location de matériel et d'automobile, les loisirs et services à la personne et les activités récréatives, l'activité tourne autour de 60 % d'un niveau normal. Pour ces secteurs de l'économie, la situation est toutefois moins pire qu'au printemps, souligne la Banque de France. En avril, ils fonctionnaient en effet à moins d'un tiers de leur rythme habituel.


Tags : croissance