Consommation : le gouvernement écarte une baisse de la TVA




Le 8 Octobre 2020, par La rédaction

Pas question de baisser la TVA en France pour relancer la consommation, a affirmé la ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, qui est également revenue sur les défaillances d'entreprises suite à la crise économique.


Les produits de première nécessité déjà à 5,5%

La France ne suivra pas le chemin de l'Allemagne, qui a abaissé temporairement son niveau de TVA afin de redonner un coup de fouet à la consommation. Interrogée sur LCI, Agnès Pannier-Runacher, la ministre déléguée à l'Industrie, a indiqué que le gouvernement n'était pas favorable à une telle mesure, en rappelant que beaucoup de biens de première nécessité sont actuellement taxés à hauteur de 5,5% : « Nous n'avons pas beaucoup de marges de manœuvre. Les personnes vulnérables sur beaucoup de leurs consommations sont déjà à 5,5% », a-t-elle indiqué. L'exécutif n'a pas « beaucoup de marges de manœuvre » au niveau de la TVA.

La ministre a également fait valoir que les précédentes baisses de la TVA n'ont pas donné les résultats escomptés : « On l'a vu dans les baisses de TVA faites à certains moments, on n’a pas l'effet de rebond de consommation espéré ». Agnès Pannier-Runacher a expliqué que la question qui se posait surtout aux consommateurs aujourd'hui, c'était : « Est-ce que je suis confiant, est-ce que je vais consommer ? ». Si la réponse est positive, les consommateurs pourront puiser dans l'épargne de précaution engrangée depuis le mois de mars et le début du confinement. 

Défaillances d'entreprises

Reste à créer les conditions d'une reprise durable de la consommation. La hausse des cas de contamination a poussé le gouvernement à faire fermer les bars à Paris et en petite couronne, la zone étant passée en état d'alerte maximale pour deux semaines. Les incertitudes sont encore nombreuses, ce qui ne poussera pas nécessairement les Français à consommer. Et cela pèse aussi sur l'activité des entreprises, qui ont été nombreuses à mettre la clé sous la porte au premier semestre. Mais Agnès Pannier-Runacher relève que le nombre de défaillances a baissé de 42% entre mars et septembre.

Toutefois, la méfiance est de mise : « le nombre de dossiers monte au niveau des tribunaux de commerce. Cela concerne plutôt des TPE-PME », précise la ministre. « C'est une crise qui touche particulièrement les métiers de la convivialité », retient-elle avant d'expliquer qu'il existe des solutions avant la défaillance : « On peut bloquer les créanciers, on peut discuter, on peut apporter des financements, il faut utiliser ces dispositifs », a-t-elle martelé.


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