Contraction de l'économie britannique au deuxième trimestre




Le 10 Aout 2019, par Aurélien Delacroix

Coup dur pour l'économie britannique : au deuxième trimestre, elle s'est contractée de 0,2%, alors que les économistes s'attendaient à une progression nulle du PIB. La livre s'approche de ses plus bas en deux ans.


Le nouveau Premier ministre britannique, Boris Johnson, aura fort à faire pour relancer la machine économique de son pays qui est entrée en récession au deuxième trimestre : -0,2%. Depuis la fin de l'année 2012, c'est la première fois que le Royaume-Uni accuse une croissance négative. Un chiffre qui tranche singulièrement avec la croissance enregistrée au premier trimestre (+0,5%). Si les économistes avaient parié sur une progression du PIB fixée à 0% entre les mois d'avril à fin juin, ce mauvais chiffre n'est pas pour autant une surprise, tellement le pays se débat dans les incertitudes politiques. Le nouveau locataire du 10, Downing Street semble désormais privilégier une sortie de l'Union européenne sans accord, alors que l'échéance du 31 octobre approche.

Un divorce désordonné qui fait peser de lourds nuages sur l'économie britannique. Mais malgré la confusion qui règne outre-Manche, la situation n'est — pour le moment — pas aussi noire qu'il y parait. En fait, l'économie du pays vit au rythme de soubresauts conjoncturels : si la croissance a été somme toute soutenue durant les trois premiers mois de l'année, c'est parce que les entreprises ont multiplié les stocks. Le Royaume-Uni aurait dû sortir de l'Union européenne le 29 mars, mais finalement la date a été repoussée.

Au deuxième trimestre, ces mêmes entreprises ont écoulé ces stocks, contribuant à réduire l'activité. La production industrielle s'est d'ailleurs contractée de 1,4%. De plus, la consommation des ménages se porte plutôt bien : elle devrait se situer à 1,7% en 2019, grâce notamment à un taux de chômage au plus bas depuis 44 ans (3,7%).


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