Coronavirus en Italie : l’épidémie touche les régions économiques




Le 24 Février 2020, par Paolo Garoscio

L’épidémie de coronavirus Covid-19 est en passe de devenir une pandémie, en particulier depuis que l’Italie est devenue le troisième pays le plus touché au monde, derrière la Chine, la Corée du Sud et devant le Japon. Au 24 février 2020, plus de 150 cas et 4 décès ont été recensés dans la péninsule. L’inquiétude monte, autant en termes sanitaires qu’économiques.


L’Italie : foyer européen du coronavirus

Pixabay/DavidRockDesign
Relativement peu touchée jusqu’à la mi-février par l’épidémie de Coronavirus, l’Union européenne est désormais en alerte : deux foyers majeurs ont été identifiés en Italie ce qui laisse planer des craintes de nouvelles contaminations en Europe. L’Italie est devenue le premier pays européen à confiner des habitants, plus de 50.000, pour endiguer l’épidémie.

Mais les spécialistes s’inquiètent surtout des conséquences économiques pour l’Italie, et donc l’Union européenne, d’un tel niveau de contamination. Le pays a du mal à se redresser depuis la crise de 2008 et l’Istat, l’institut de statistiques du pays, ne fait état que d’une croissance confirmée de 0,2% en 2019 et s’attendait à 0,6% pour 2020. Ces données pourraient donc être compromises.

Lombardie et Vénétie : les centres économiques du pays

L’inquiétude pour l’économie italienne est liée à la découverte des foyers dans le nord du pays, historiquement le moteur économique. La Lombardie, où se trouve Milan et la Bourse italienne, est concernée, tout comme la Vénétie. La région a d’ailleurs annulé le Carnaval de Venise, pourtant événement historique pourvoyeur de touristes.

Les deux régions, qui ne sont toutefois pas complètement paralysées, représentent à elles seules 15 millions de personnes, 30% du PIB et 40% des exportations italiennes. Mais le pays vit beaucoup du tourisme du fait de son patrimoine romain et de la Renaissance. Une épidémie de cette envergure, dans le pays, pourrait causer des dégâts majeurs à l’économie du tourisme.

Or, la chute de l’Italie aurait des conséquences dans l’ensemble de la zone euro voir au niveau mondial, l’Italie étant malgré tout le 8ème pays, en termes de PIB, du monde.