Coronavirus : lourdes pertes attendues pour le secteur aérien




Le 23 Février 2020, par François Lapierre

L'année 2020 s'annonce particulièrement difficile pour les compagnies aériennes, notamment dans la zone Asie-Pacifique. Principal coupable : le nouveau coronavirus Covid-19.


Une épidémie qui coûte cher aux compagnies aériennes

L'épidémie du coronavirus Covid-19 n'a pas fini de peser sur l'économie mondiale. Les restrictions de transport et la réduction des échanges commerciaux ont un impact plus particulier sur les compagnies aériennes. L'IATA, l’Association du transport aérien international, a calculé le manque à gagner pour l'ensemble du secteur du transport aérien : il devait se monter à 27 milliards d'euros. Dans sa grande majorité, la plupart des pertes seraient essuyées par les compagnies présentes dans la zone Asie-Pacifique. À elles seules, les transporteurs chinois subiraient un manque à gagner de 11,7 milliards d'euros sur le seul marché intérieur. La Chine est toujours cloîtrée à double tour par les autorités pour éviter la propagation du virus.

Depuis fin janvier et la reconnaissance de l'épidémie du nouveau coronavirus, la plupart des compagnies aériennes ont réduit voire tout simplement interrompu les dessertes vers la Chine. Les passagers eux-mêmes sont réticents à se rendre non seulement en Chine, mais aussi dans les autres pays limitrophes, bien que tous ne soient pas touchés de la même manière par Covid-19. Un effet de panique dommageable pour les transporteurs aériens et l'ensemble du secteur.

Baisse de la demande mondiale

L'IATA estime que la demande mondiale en transport aérien va se contracter de 4,7% en 2020, avec une baisse encore plus marquée pour l'Asie-Pacifique. Elle devrait en effet s'établir à 8,2%, une véritable chute quand on sait que les prévisions d'avant l'éclosion de l'épidémie tablaient sur une hypothèse de croissance pour les compagnies aériennes de 4,8% !

Dans ce tableau plutôt sombre, l'association relève toutefois que le secteur ne devrait pas souffrir trop longtemps de ce trou d'air. D'après l'IATA, la courbe de croissance du secteur pourrait prendre la forme d'un « V » : une forte baisse suivie d'une hausse importante du nombre de vols. C'est d'ailleurs ce qui s'était passé durant la crise sanitaire du SRAS, en 2003. Il reste néanmoins un impératif : éteindre l'épidémie de Covid-19.