Corruption : un mal qui dévore le PIB mondial




Le 12 Mai 2016, par Aurélien Delacroix

Avant l’ouverture d’un sommet anti-corruption qui réunira à Londres une quarantaine de chefs d’États et de gouvernements, le FMI tire la sonnette d’alarme : le phénomène de corruption résiste au temps et malgré les mesures pour l’endiguer, il n’a jamais été aussi fort.


Le rapport du FMI dresse des chiffres impressionnants. La corruption représente chaque année entre 1 500 et 2 000 milliards de dollars rien qu’en pots-de-vin… soit 2% du produit intérieur brut mondial. Et ce n’est qu’une estimation — par essence, il est impossible d’avoir des chiffres précis — qui ne prend pas en compte tous les coûts économiques et sociaux engendrés par la corruption.

Si la corruption profite à quelques uns, c’est l’ensemble du tissu social et économique d’un pays qui est touché. Le phénomène creuse les inégalités, les pauvres et les femmes en sont les principaux victimes, tandis que l’instabilité touche les plus hauts sommets des États — on le voit encore récemment avec le Brésil, où la présidente Dilma Rousseff accusée d’avoir maquillé des comptes publics, vient d’être écartée du pouvoir.

Le FMI liste une série de mesures à prendre pour lutter contre la corruption, même s’il n’existe aucune recette miracle. La première des dispositions à prendre est d’améliorer la transparence en matière d’économie, dans le monde politique, chez les médias… Le renforcement de l’arsenal législatif, avec une justice véritablement indépendante du pouvoir, est aussi préconisé, tout comme la réforme de l’économie. Plus facile à dire qu’à faire, convient le FMI.


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