Couvre-feu : des mesures de soutien qui coûtent cher




Le 23 Octobre 2020, par La rédaction

Les caisses de l'État vont être mises à contribution pour financer les mesures liées à la mise en place du couvre-feu qui s'étend dans 54 départements.


Plus d'un milliard d'euros par mois

Dans un nouvel effort pour contrer la flambée de contamination au coronavirus, le couvre-feu va s'étendre dans 54 départements ainsi qu'en Polynésie, a annoncé Jean Castex ce jeudi 22 octobre. Ce sont en tout 46 millions de Français qui seront concernés, et des milliers d'entreprises qui ne pourront pas exercer d'activité entre 21 heures et 6 heures. On songe aux bars, aux restaurants, à toutes les activités culturelles comme le cinéma et les théâtres… Le Premier ministre a indiqué que ces entreprises allaient bénéficier des mêmes mesures de soutien que celles qui sont déjà sous le régime de l'état d'urgence sanitaire (huit agglomérations, dont Paris et la région parisienne, Lyon et plusieurs métropoles).

Les entreprises qui en auront besoin pourront faire appel au fonds de solidarité. Elles bénéficieront des exonérations de cotisations sociales et des prêts garantis par l'État qui sont prolongés. Toutes ces mesures représentent un coût certain pour les finances publiques. Olivier Dussopt, le ministre délégué aux Comptes publics, a estimé que ces dispositifs élargis aux nouveaux territoires vont représenter plus d'un milliard d'euros chaque mois.

« C'est beaucoup d'argent »

Au micro de BFM TV, le ministre de Bercy a précisé que « les mesures que nous prenons - le fonds de solidarité pour les entreprises, les exonérations - avec les annonces faites par le chef du gouvernement ce soir, c'est entre 1,3 et 1,5 milliard d'euros par mois ». Il convient que « c'est beaucoup d'argent », mais que c'est le prix à payer pour « répondre présent ».

Olivier Dussopt prévient toutefois que ces dépenses n'ont pas vocation à s'installer dans le temps. Pas question qu'elles deviennent « durables et pérennes », a-t-il rappelé. Il n'évacue toutefois pas l'hypothèse que certaines mesures se poursuivent jusqu'au début de l'année prochaine si les restrictions sanitaires devaient se poursuivre. Au vu de la gravité de la seconde vague, cela semble inévitable.


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