Crédit Mutuel : des licenciements en vue au pôle presse ?




Le 16 Octobre 2019, par La Rédaction

Le directeur général du pôle média du Crédit Mutuel Alliance Fédérale, Philippe Carli, a lancé un bras de fer avec les syndicats du groupe.


En cause, la volonté de la direction d’externaliser les fonctions supports du pôle presse pour effectuer des économies estimées à 9 millions d’euros par an. Un plan qui, s’il arrivait à terme, pourrait entraîner une centaine de licenciements en interne.

Depuis plusieurs mois, la direction du Crédit Mutuel Alliance Fédérale est en négociations serrées avec les syndicats du groupe concernant la réorganisation du pôle média, et notamment, la création d’une nouvelle structure de support qui doit entrer en service en 2021 : Ebra Services.

Dans le cadre de cette réorganisation, la direction irait jusqu’à imaginer de supprimer les 386 postes des fonctions supports du groupe.
Selon La Lettre A, qui relate cette information, l’intégralité des postes ne serait toutefois pas menacée, mais la direction du pôle média du Crédit Mutuel Alliance Fédérale espère néanmoins couper une centaine d’emplois dans le but d’atteindre son objectif assumé de réaliser neuf millions d’économie par an au sein des neuf publications (dont L’Est Républicain et Le Progrès) détenues par le Crédit Mutuel Alliance Fédérale.

Le magazine spécialisé affirme que Philippe Carli pourrait « boucler les négociations d'ici la fin de l'année pour une mise en œuvre des plans de départs dans chaque titre en 2020 ». Des plans de départ qui s’articuleront autour de mesures d'âge ainsi qu’au travers de formations « pour la centaine de salariés qui n'intégreront pas Ebra services au 1er janvier 2021 », précise La Lettre A.

Outre des pertes d’emplois, les syndicats du Crédit Mutuel Alliance Fédérale dénoncent des conditions sociales moins-disantes de la convention collective proposée aux salariés de l’établissement bancaire qui passerait sous pavillon d’Ebra Services, notamment en matière de temps de travail augmenté.

Une dimension qui représenterait un axe non négociable pour la direction qui agite le chiffon rouge d’une externalisation pure et simple des 386 postes concernés.
Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions sociales sur ce dossier délicat pour le groupe mutualiste, qui revendique son attachement aux valeurs humaines et à la philosophie mutualiste.

Plus problématique encore, ce dossier pourrait annoncer des temps plus difficiles pour les salariés du groupe, y compris dans sa branche banque, dans un contexte global où la question de l’emploi dans les banques de détail est brûlante.