Crise des agriculteurs : Manuel Valls vise la Commission européenne




Le 8 Février 2016, par Pierre Valmy

Dans le conflit qui oppose le gouvernement aux agriculteurs, Manuel Valls a trouvé un coupable idéal : la Commission européenne. Celle-ci ferait « trop peu, trop tard » pour soutenir le secteur agricole.


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Parmi les mesures qui permettraient de soutenir les cours, l’exécutif européen pourrait acheter et stocker des denrées à conserver (poudre de lait, par exemple). Mais voilà, Bruxelles n’a rien fait dans ce sens, l’unanimité des 29 États membres étant indispensable pour enclencher ce type d’action.

« Nous avons pris des mesures d’urgence depuis le début de la crise, mais la crise est aussi européenne. La Commission doit activer les pouvoirs dont elle dispose en cas de crise. Jusqu’à présent, elle a fait trop peu et trop tard », a expliqué le Premier ministre devant la presse. Des accusation qui sont rapidement remontées jusqu’à la Commission, où on rétorque qu’un « paquet d’urgence a été approuvé à la fin de l’année passée, d’un demi-milliard d’euros, dont une enveloppe de 420 millions euros à distribuer dans les États-membres. C’est aussi aux États-membres de faire usage de ce montant ».

Manuel Valls a aussi évoqué la possibilité d’un relèvement de l’embargo russe sur le porc ; il en discutera d’ailleurs avec son homologue Dmitri Medvedev samedi. Il a également lancé la mise en place d’un fonds de soutien pour la viande porcine. Enfin, les producteurs pourront participer aux négociations tarifaires.


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