Crise des urgences : les premières mesures d'Agnès Buzyn




Le 3 Septembre 2019, par Aurélien Delacroix

Pour résoudre la crise des urgences, Agnès Buzyn a présenté une série de mesures censées désengorger des services en surchauffe.


Ces annonces ne sont que la première salve de mesures de la ministre de la Santé visant à « améliorer la situation », a-t-elle indiqué durant une visite au CHU de Poitiers. D'autres mesures seront dévoilées la semaine prochaine, car il faut trouver une « solution de fond », pas uniquement « soigner le symptôme, cette fièvre ressentie au niveau de l’activité des urgences ». Les premières mesures ont pour objectif de réduire au maximum les passages des personnes âgées aux urgences. Les Samu pourront ainsi envoyer une ambulance vers un cabinet de ville. Des « filières d'admission directe » seront également mises en place par les hôpitaux qui le souhaitent, avec une incitation financière à la clé.

Les Ehpad et les Samu pourront communiquer par vidéo-assistance dans le but d'éviter des hospitalisations inutiles.  Autre changement important que la ministre de la Santé veut mettre en œuvre : permettre aux personnels paramédicaux des urgences de réaliser des gestes qu'ils ne peuvent faire aujourd'hui. Ils seront ainsi en mesure de prescrire des radios ou « faire des sutures ». Ces personnels toucheront 80 euros net par mois de plus pour ces gestes.

Un nouveau métier d'infirmier de pratique avancée va également voir le jour. Il ou elle aura des compétences élargies et étendues aux urgences. Les premiers soignants seront diplômés en 2022. D'après le ministère de la Santé, 195 services d'urgence sont en grève depuis six mois, soit la moitié des services dans le secteur public.


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