Crise économique : L’Insee optimiste, Bruxelles pessimiste




Le 8 Juillet 2020, par Paolo Garoscio

Les grandes institutions économiques sont loin d’être concordes sur l’impact de la crise économique à venir. Alors que l’Insee s’est montrée optimiste le 8 juillet 2020 concernant la récession en France, la Commission européenne a dévoilé des prévisions qui sont, au contraire, pires que prévu. L’incertitude semble donc régner.


L’Insee s’attend à une récession de 9% en 2020

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L’Institut de statistiques français a créé la surprise le 8 juillet 2020 en publiant ses nouvelles prévisions concernant la crise économique en France. Elle se montre optimiste avec une récession qui ne devrait être « que » de 9%, ce qui sera malgré tout « la plus forte récession depuis la création des comptes nationaux français en 1948 », souligne l’institution.

Cette prévision est clairement optimiste, y compris en France. Le gouvernement est, en ce début juillet 2020, le plus pessimiste : Bercy estime que le PIB de l’Hexagone va chuter de 11% en 2020. La Banque de France, de son côté, semble se placer entre les deux, après avoir revu légèrement à la hausse ses prévisions : elle table sur une récession de 10%.

La Commission européenne abaisse toutes ses prévisions

À contre-courant de l’Insee, la Commission européenne a publié le 7 juillet 2020 des prévisions de croissance pour la zone euro qui sont pessimistes. Bruxelles revoit à la baisse toutes ses prévisions publiées en mai 2020, que ce soit pour l’année 2020 ou pour 2021.

Désormais, pour la zone euro, la Commission européenne prévoit une récession de 8,7%, contre 7,7% attendus en mai. Les trois pays les plus touchés, avec des récessions attendues à plus de 10% du PIB, sont la France, l’Italie et l’Espagne.

Mais, plus inquiétant, c’est la reprise qui est revue à la baisse : alors qu’en mai 2020 Bruxelles tablait sur une croissance de 6,3% en 2021, ce ne sont plus que 6,1% qui sont attendus.