Crise sanitaire : un coût de 424 milliards d'euros en trois ans




Le 15 Avril 2021, par Aurélien Delacroix

La crise sanitaire et ses conséquences économiques représentent un coût exceptionnel pour les finances publiques. De 2020 jusqu'à fin 2022, elles pèseront 424 milliards d'euros.


L'effort gigantesque des finances publiques

Olivier Dussopt a fait ses comptes. La gestion économique de l'épidémie représente un coût de 424 milliards d'euros pour les finances publiques sur trois ans. Le ministre des Comptes publics a détaillé dans la presse le coût de la crise sanitaire année par année : 158 milliards d'euros en 2020, 171 milliards en 2021 et 96 milliards en 2022. Le financement des mesures d'urgence, comme le fonds de solidarité et l'activité partielle, ou encore la conséquence de la baisse des recettes fiscales, font s'envoler les dépenses de l'État.

« Pour l'essentiel, ces trois années sont les années de réponse d'urgence et de mesures de relance », explique le ministre à l'AFP. En 2020, Bercy intègre le coût de la crise qui a débuté en mars, puis 2021 c'est un « mélange » de mesures liées à l'urgence de la situation ainsi que la mise en route du plan de relance. Enfin, en 2022, c'est la deuxième année du plan de relance. 

Des dépenses prévues aussi en 2023

Il donne aussi une perspective pour 2023, avec des dépenses de l'ordre de 7 à 8 milliards d'euros pour la prise en charge des défaillances des prêts garantis par l'État ainsi que des restes à payer pour le plan de relance. Olivier Dussopt a également annoncé que la fin des aides sera progressive, en prenant l'exemple des restaurants : l'État aidera pour pallier le chiffre d'affaires tant que les salles ne pourront pas accueillir la clientèle à pleine capacité.

Le robinet du fonds de solidarité ne peut pas être coupé du jour au lendemain pour les entreprises qui survivent grâce à ce dispositif depuis de longs mois, soutient-il. C'est pourquoi la crise sanitaire va continuer de peser aussi lourdement sur les dépenses publiques dans les prochaines années.