Croissance : France qui rit, Allemagne qui pleure !




Le 11 Octobre 2023, par François Lapierre

Le rapport du FMI met en lumière des trajectoires économiques divergentes pour la croissance en France et l'Allemagne en 2023. Tandis que la France semble mieux résister aux turbulences économiques, l'inflation demeure un sujet de préoccupation. Quant à l'Allemagne, elle doit surmonter une multitude de défis, tant conjoncturels que structurels, pour éviter de devenir le « maillon faible » de l'économie européenne.


L'inflation, un fardeau pour la France

Le Fonds monétaire international (FMI) a publié en début de semaine son rapport annuel sur l'état de l'économie mondiale. Selon cette étude, l'économie française montre une résilience supérieure à celle de ses voisins européens pour l'année 2023. Le FMI révise à la hausse ses prévisions de croissance pour la France, désormais fixées à 1% contre 0,8% dans ses estimations de juillet. En revanche, la zone euro devrait connaître une croissance de 0,7% en 2023, un ralentissement principalement dû à la récession attendue en Allemagne.

L'économie française a bénéficié de « l'importance des services » et en particulier de la reprise du tourisme. Le chef-économiste du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas, a également signalé un « rebond de la production industrielle », notamment dans les secteurs de l'automobile, de l'aérien et de la production d'énergie.

L'Allemagne face à une croissance en panne

Malgré cette résilience, l'économie française doit faire face à une inflation persistante. Le FMI prévoit que le retour à un taux d'inflation plus normal autour de 2% sera plus lent en France qu'ailleurs dans la zone euro. Pierre-Olivier Gourinchas attribue cette tendance à des facteurs tels que la fin des « boucliers énergétiques » qui avaient été mis en place pour protéger l'économie en 2022. La fin de ces mesures de protection a entraîné une hausse des prix, notamment de l'électricité.

Par contraste, le FMI anticipe une récession plus forte que prévue en Allemagne pour l'année 2023, avec une contraction de 0,5% du PIB. Cela en fait le seul pays du G7 à connaître une récession cette année. Plusieurs facteurs sont en cause : la faiblesse des secteurs sensibles aux taux d'intérêt, le ralentissement de la demande de ses partenaires commerciaux et les effets de la guerre en Ukraine sur les prix de l'énergie.


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