Croissance : la Banque de France revoit sa prévision à la baisse




Le 13 Mars 2024, par Paolo Garoscio

La Banque de France a ajusté ses prévisions de croissance pour 2024 lors de la publication de ses Projections macroéconomiques intermédiaires le 12 mars 2024. Une mauvaise nouvelle pour le gouvernement qui doit s’attendre à moins de croissance… et surtout à l’éloignement de l’objectif du plein emploi.


Pour la Banque de France, la croissance en 2024 ne sera que de 0,8%

Le 12 mars 2024, la Banque de France a légèrement révisé à la baisse sa projection de croissance pour l'année à venir, la fixant désormais à 0,8%, contre une prévision antérieure de 0,9%. Cette correction tranche avec les estimations plus optimistes du gouvernement, qui table sur une croissance de 1% pour la même période. L’exécutif a toutefois été contraint de revoir son estimation à la baisse : il tablait encore en début d’année 2024 sur une croissance forte d’environ 1,4%.

Malgré un ralentissement en 2024, la Banque de France anticipe une accélération de la croissance les années suivantes, avec des prévisions de 1,5% en 2025 et de 1,7% en 2026. De quoi redonner un peu d’espoir que la crise économique commence à s’estomper. Mais la situation internationale, tendue sur plusieurs fronts, pourrait jouer en défaveur de l’économie française.

L'inflation ralentit, le plein emploi s’éloigne

Si la prévision de croissance pour 2024 inspire une certaine prudence, les nouvelles concernant l'inflation sont plus encourageantes. La Banque de France prévoit une baisse significative de l'inflation à 2,5% à la fin de 2024, avant de passer sous la barre des 2% les années suivantes. Portée notamment par la baisse des prix de l'énergie, la baisse de l’inflation devrait soutenir le pouvoir d'achat des ménages et, potentiellement, encourager la consommation et la croissance dans les années à venir.

Néanmoins, elle ne résoudra pas le problème du chômage. Le plein emploi, objectif ambitieux fixé par le gouvernement, semble, selon la Banque de France, lointain. Malgré les mesures incitatives à l'emploi, l'institution prévoit un taux de chômage avoisinant les 7,8% entre fin 2024 et fin 2025, bien loin du seuil des 5% associé au plein emploi.