Croissance mondiale : le FMI revoit ses prévisions à la hausse, mais pas pour la France




Le 31 Janvier 2023, par Aurélien Delacroix

C'est le grand jeu des institutions économiques en début d'année : tenter de pronostiquer la croissance mondiale ! Les hypothèses se compliquent en raison des différentes crises, mais le FMI se veut légèrement plus optimiste.


Une croissance mondiale qui va un peu mieux, mais pas partout

Finalement, l'année 2023 ne devrait pas être aussi pire qu'annoncée… même si globalement, la croissance mondiale va souffrir. Le Fonds monétaire international (FMI) a ainsi revu à la hausse ses prévisions pour la progression du produit intérieur brut et surprise, l'institution fait désormais preuve d'un optimisme prudent. Ainsi, la croissance mondiale pourrait finalement atteindre 2,9% en 2023, soit 0,2 point de plus que les précédentes estimations d'octobre dernier.

Les pays aux économies avancées seront les premières à en profiter, à l'image des États-Unis, dont la prévision de croissance augmente de 0,4 point, de l'Allemagne (+0,4) et de l'Italie (+0,8). Et pour la France ? Pas de changement : après les 2,6% enregistrés en 2022 par l'Insee, l'estimation de croissance est de 0,7% en 2023. Soit le même niveau que la zone euro (+3,5% en 2022).

La France au même niveau que la zone euro

Cette prévision du FMI contraste non seulement avec l'estimation donnée par la Banque de France (pessimiste avec 0,3% seulement) et celle du gouvernement (optimiste avec 1%). Bilan en fin d'année… Le Royaume-Uni devrait lui être dans le rouge avec une prévision de recul de 0,6% de son économie (le FMI a réduit ses prévisions de 0,9 point pour le pays !). La Russie pourrait en revanche être dans le vert mais de peu, avec une croissance de 0,3%.

Selon le Fonds, « les risques de dégradation des perspectives économiques continuent de dominer mais ils se sont atténué ». Le regain dans les estimations sont liés « à la demande comprimée dans de nombreux pays » ainsi qu'à une baisse « plus rapide » de l'inflation. Néanmoins, les risques continuent de peser, que ce soit en Ukraine ou avec la crise sanitaire en Chine.