Cuba : une ouverture historique vers les États-Unis




Le 17 Décembre 2014, par Aurélien Delacroix

C'est historique : après 50 ans de gel de leurs relations et un lourd blocus économique, les États-Unis et Cuba ont enfin convenu de s'ouvrir l'un à l'autre.


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En 1961, les États-Unis décidaient de ne plus entretenir de relations commerciales et diplomatiques avec Cuba. Après 18 mois de discussions secrètes, dans lesquelles le Canada et le pape François ont joué des rôles déterminants, Barack Obama et Raul Castro ont finalisé un accord qui va sortir l'île des Caraïbes de son isolement.

Au delà des gestes symboliques, Cuba et sa population attendent de cette ouverture (très contrôlée par ailleurs) un mieux-être économique qui lui fait défaut depuis un demi-siècle. Raul Castro, qui remplace son frère Fidel depuis 2008, s'est essayé à l'ouverture vers le privé. Ce sont les professions de basse extraction qui en profitent : l'initiative individuelle n'est plus suspecte, et aujourd'hui le secteur privé compte plus de 500 000 employés.

Cela reste encore très limité au regard des effectifs du secteur public, qui occupe 4,8 millions, soit… 90% de la population active de Cuba ! Le pays engloutit 60% de son PIB dans les dépenses publiques, dont un quart pour subventionner des services de base comme le téléphone, les transports, l'éducation ou la santé.

La croissance de l'île reste encore limitée : elle sera d'environ 1% en 2014. L'ouverture aux États-Unis va sans aucun doute permettre de dynamiser l'économie cubaine, sans oublier les investissements chinois de plus en plus important : il se murmure même que c'est une des raisons qui a poussé Barack Obama à prendre les devants.