Cyberguerre : l’Anssi met en garde contre les logiciels russes




Le 11 Mars 2022, par Paolo Garoscio

L’Anssi, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, s’inquiète de la présence de logiciels informatiques russes dans les ordinateurs français. Alors que la guerre en Ukraine continue et que la Russie est frappée par des sanctions massives et d’une ampleur inédite, le risque que le Kremlin utilise les logiciels russes pour attaquer l’Occident se fait de plus en plus important. L’antivirus Kaspersky, notamment, est visé.


Des cyberattaques russes dans le cadre du conflit ukrainien

Pixabay/geralt
La capacité de la Russie à lancer une véritable guerre numérique n’est pas à prouver : le Kremlin est connu pour disposer d’une véritable armée de hackers. Ces derniers ont d’ailleurs déjà agit en attaquant dès le 24 février 2022, date du début de l’offensive en Ukraine, le satellite KA-SAT. Il a été mis hors service, ce qui a coupé certains services de télécommunications en Europe de l’Est, mais aussi en France.

Désormais, et alors que la guerre en Ukraine s’enlise, l’Anssi s’inquiète de potentielles nouvelles attaques de la part des pirates russes soutenus par le Kremlin. Ces derniers pourraient utiliser les logiciels informatiques développés en Russie pour mener leurs opérations. Et si les attaques sont ciblées contre l’Ukraine, les utilisateurs occidentaux de ces mêmes logiciels pourraient être des victimes collatérales.

Changer de logiciel et abandonner Kaspersky ?

Dans un note publiée par l’Anssi fin février 2022, l’agence gouvernementale émet des doutes quant à la sécurité des logiciels russes, sans pour autant « faire évoluer l’évaluation du niveau de qualité des produits et services fournis ». Il s’agit donc d’une mise en garde pour les particuliers et les professionnels, notamment ceux utilisant le logiciel antivirus Kaspersky, parmi les plus communs du marché.

L’Anssi estime donc que, si possible, les personnes concernées devraient cesser d’utiliser les logiciels de sécurité du groupe russe. Mais l’agence souligne néanmoins qu’avant de ce faire, il faudra s’assurer d'avoir une solution de remplacement au moins de niveau équivalent, et de ne surtout pas rester sans protection.