Dailymotion reste une épine dans le pied du gouvernement




Le 1 Avril 2015, par Aurélien Delacroix

Qui aura la faveur de l’État pour acheter Dailymotion ? La question fait polémique depuis qu’en 2013, Arnaud Montebourg avait posé son veto à l’acquisition de la « pépite » du web français par Yahoo.


(c) Shutterstock/EconomieMatin
La route est décidément bien difficile pour le second plus important site de partage de vidéos au monde derrière YouTube. Le problème de la plateforme, ce n’est pas son propriétaire, Orange, c’est le principal actionnaire de l’opérateur : l’État possède en effet 24,9% de l’entreprise et il a son mot à dire dans les mouvements capitalistiques de Dailymotion.

Le chinois PCCW souhaite entrer au capital du site à hauteur de 49%. De prime abord, l’affaire est intéressante pour Dailymotion : le marché chinois n’est pas acquis à YouTube, il y a donc un coup à jouer. Seul problème, Emmanuel Macron, successeur d’Arnaud Montebourg, a exclu cette possibilité. De fait, les négociations exclusives entre Orange et PCCW sont bloquées.

Emmanuel Macron préfère avancer une solution européenne, avec comme tête de pont le français Fimalac, épaulé au besoin des groupes allemands Bertelsmann et Axel Springer. Ce montage aurait l’avantage de préserver la spécificité française du site, tout en maintenant l’expertiste et les compétences dans l’hexagone.

Mais à l’heure où le monde entier est connecté, la notion de territoire est-elle toujours pertinente, en particulier pour un service en ligne qui ne demande qu’à s’étendre ?