Davantage de primes et de bonus pour relancer le secteur automobile




Le 23 Mai 2020, par Aurélien Delacroix

Le secteur automobile va bénéficier d'un coup de pouce de l'État pour pouvoir redémarrer après la crise sanitaire. La pandémie et le confinement ont porté un coup très dur à la filière.


Le plan de relance présenté par Emmanuel Macron

C'est ce mardi 26 mai qu'Emmanuel Macron présentera le plan de sauvetage de l'automobile, selon Le Figaro qui confirme des informations du Parisien. De nouvelles mesures seront dévoilées pour faire face dans l'immédiat à l'effondrement de la filière, qui a très mal vécu les deux mois de confinement et la suspension de l'activité économique. Il s'agit dans un premier temps de relancer la demande à grand renfort de mesures d'accompagnement. L'acquisition d'un véhicule 100% électrique devrait bénéficier d'un bonus écologique compris entre 7.000 et 8.000 euros, au lieu des 6.000 euros de la prime précédente. Le bonus serait doublé (6.000 euros) pour les flottes d'entreprise. Enfin, les véhicules hybrides auraient droit à un bonus de 2.000 euros.

Ce n'est pas tout. La prime à la conversion pour un véhicule neuf (ou d'occasion récente) pour les ménages modestes passerait à 2.000 euros, soit 500 euros de plus, pour l'acquisition d'une voiture Crit'Air 4. Cette même prime pour les ménages très modestes s'établirait à 4.000 euros, soit 1.000 euros de plus, avec la possibilité d'acheter un véhicule Crit'Air 3. Comme l'a expliqué Bruno Le Maire au micro de Franceinfo : « il faut que l'on fasse de cette crise un levier pour accélérer la transition écologique et pour encourager les Français à acheter des véhicules qui sont encore aujourd'hui trop chers pour eux ».

Améliorer la compétitivité

Voilà pour le court et le moyen terme. Pour des mesures plus structurantes, il faudra attendre le projet de loi de finances 2021 cet automne : il contiendra des dispositifs visant à améliorer la compétitivité du secteur automobile français. Ce sera indispensable pour permettre à des entreprises de maintenir le cap et redresser la barre. Même Renault, qui s'apprêterait à fermer des usines en France, n'est pas à l'abri d'une catastrophe.

L'État investit tous azimuts pour soutenir l'économie et les entreprises, après la séquence sanitaire du coronavirus. Plusieurs plans de relance sont en cours d'élaboration ou ont été annoncés, pour le secteur du tourisme par exemple. Début juin, ce sera le tour de la filière aéronautique de connaître les mesures d'aides du gouvernement. Les prochains mois s'annoncent particulièrement douloureux pour de nombreuses entreprises touchées de plein fouet par l'arrêt forcé de l'économie.