Déficit à 3% : nouveau délai pour la France




Le 25 Février 2015, par Aurélien Delacroix

Heureuse nouvelle pour le gouvernement : la Commission européenne a donné son feu vert à un nouveau délai, le troisième, pour que Paris réduise son déficit à 3% du PIB.


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Les discussions ont sans doute été houleuses entre Paris et Bruxelles, et Michel Sapin le ministre des Finances a dû y aller de sa promesse d’un effort supplémentaire sur les économies structurelles (0,5% au lieu des 0,3% initialement promis), mais toujours est-il que la France a obtenu ce qu’elle désirait : un report du passage au déficit de 3%.

Il faut bien dire qu’avec des prévisions de 4,1% de déficit en 2015 et 2016, il paraissait bien illusoire de parvenir à l’objectif des 3% en 2017. Une nouvelle date sera fixée par la Commission européenne durant cette année, qui tombait mal politiquement parlant : il n’était pas question, pour Paris comme pour Bruxelles d’ailleurs, que le débat sur la réduction des déficits pollue la campagne de l’élection présidentielle en France.

C’est donc le troisième délai accordé par la Commission européenne; il se murmure en coulisses que Bruxelles aurait même pu accorder royalement trois années en plus, mais il ne faut pas abuser des bonnes choses. Pierre Moscovici, le commissaire européen à l’économie et aux finances, a estimé que la France avait accompli des réformes dans le sens d’une meilleure compétitivité, mais que ce n’était pas encore suffisant alors que la situation économique ne s’améliore pas.

La France reste sous surveillance de la Commission européenne, tout comme l’Italie et la Belgique. Si les efforts du pays sont jugés insuffisants, des procédures pourraient être enclenchées, mais on en est encore très loin.