Dépannage à domicile : toujours plus de plaintes et de sanctions




Le 9 Novembre 2018, par Aurélien Delacroix

Le volume des plaintes contre les artisans spécialistes du dépannage à domicile a augmenté de 7% l’an dernier, selon le décompte de la direction de la répression des fraudes (DGCCRF), qui multiplie les contrôles.


Les entreprises qui offrent des services de dépannage sont dans le collimateur de la répression des fraudes. L’an dernier, les inspecteurs de la DGCCRF ont multiplié les contrôles chez ces artisans (plus de 600), et plus de la moitié ont été sanctionnés : 54% en 2017. La direction générale a émis plus de 200 avertissements et dressé 138 procès-verbaux. Les amendes encourues par les artisans indélicats peuvent se monter à 100 000 euros. 

Parmi les pratiques frauduleuses, la législation interdit la distribution de prospectus, qui pourtant inondent toujours les boîtes aux lettres. La DGCCRF a infligé à 14 entreprises des amendes pour un total de 430 000 euros : elles distribuaient ces imprimés vantant leurs services. Une des techniques utilisées par ces escrocs : repousser le plus tard possible l’annonce du prix du dépannage. Loïc Tanguy, de la DGCCRF, explique à RTL : « Une fois l'intervention commencée, ils vont par exemple tout mettre en oeuvre pour faire beaucoup plus que nécessaire (…) Dans certains cas, pour de simples ouvertures de portes, on peut avoir des factures allant jusqu'à 6.000 ou 7.000 euros ».

C’est en région Ile-de-France que ces entreprises, qui tirent profit de la détresse des personnes en situation difficile, sont les plus verbalisées : les deux tiers des PV y ont été infligés, ainsi que 177 avertissements. Devant le gain de l’argent facile, il est malheureusement peu probable que ces escroqueries se réduisent à court terme.


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