Des augmentations de salaires dans les TPE-PME pour faire face à l'inflation




Le 26 Avril 2023, par Aurélien Delacroix

Une nouvelle étude montre comment les dirigeants de TPE-PME ont agi sur les augmentations de salaires pour soutenir le pouvoir d'achat de leurs employés face à la flambée de l'inflation.


Les augmentations de salaires, un levier pour préserver l'attractivité des entreprises

Les augmentations de salaires dans les TPE-PME sont devenues une stratégie essentielle pour aider les employés à surmonter les défis de l'inflation. En 2022, les dirigeants de ces entreprises ont majoritairement décidé d'augmenter les salaires de leurs employés, toutes catégories confondues, quel que soit leur secteur d'activité ou leur localisation géographique. L'objectif est de maintenir le pouvoir d'achat des salariés et de renforcer l'attractivité des entreprises face aux difficultés de recrutement sur le marché du travail.

Une étude réalisée par le Cercle Perspectives, regroupant 19 grands cabinets d'expertise-comptable en France, montre que les augmentations de salaire dans les TPE-PME ont atteint en moyenne 5,49% entre décembre 2021 et janvier 2023. Cette hausse est supérieure à celle de l'inflation, qui s'élevait à 5,2% sur la même période.

Des hausses qui profitent à tous les salaires

Les augmentations de salaires ont été plus importantes pour les salariés non-cadres (+5,67 %) que pour les cadres (+4,40 %). Le smic a été revalorisé trois fois durant cette période, ce qui explique cette différence. Les femmes, généralement moins bien rémunérées que les hommes à compétences égales, ont également bénéficié d'un léger rattrapage avec une augmentation de salaire de 5,66 %, contre 5,35 % pour les hommes.

Les secteurs confrontés à des difficultés de recrutement ont consenti à des augmentations de salaire plus importantes pour attirer et fidéliser leurs collaborateurs. C'est le cas, par exemple, du secteur du transport (+7,17 %) et de l'hôtellerie-restauration (+6,35 %). Par ailleurs, depuis la crise sanitaire des métropoles comme Nantes, Lyon, Bordeaux et Marseille ont gagné en attractivité auprès des salariés français. Les salaires dans ces régions ont ainsi convergé vers les standards franciliens, en particulier dans les zones où les TPE-PME sont les plus concentrées.