Des cessions d'actifs pour Engie




Le 13 Mai 2020, par François Lapierre

Engie s'apprête à céder plusieurs actifs pour un montant qui représenterait entre 1,2 et 1,8 milliard d'euros. Le plan toucherait 15.000 salariés dans le monde.


Plus d'un milliard d'euros de cessions

Grande braderie ou repli stratégique ? Selon les Echos, Engie a l'intention de céder de 1,2 à 1,8 milliard d'euros d'actifs, ce qui représente 2 à 3% de ses ventes. Le fournisseur de gaz et d'électricité aurait identifié plusieurs sociétés détenues par le groupe qui pourraient faire les frais de ce plan de cession de grande envergure : Ineo Défense, qui fournit des services auprès du secteur de la sécurité civile et de la défense ; Culturespaces, qui gère des monuments historiques ; Gepsa pour le gardiennage dans les prisons ; le pôle industriel d'Endel (principal fournisseur d'EDF) serait également concerné. La maintenance nucléaire de cette entreprise serait en revanche conservée. 

Engie est engagé dans une procédure de renouvellement de sa direction générale qui mettra de 6 à 12 mois pour aboutir. Isabelle Kocher, dont le mandat n'a pas été renouvelé, a été remplacée par une direction collégiale de manière provisoire. En parallèle, le groupe a entamé une réflexion sur sa stratégie qui va devoir réduire la voilure dans plusieurs activités.

Crainte pour l'emploi

Selon la CGT, ce programme de cession d'actifs toucherait 15.000 salariés dans le monde, dont 9.000 en France. Engie emploie 171.000 collaborateurs en tout. Le syndicat, qui craint des arrêts d'activités si les cessions ne peuvent pas être menées à terme, évoque un retour aux « licenciements boursiers » et une décision contre productive. L'organisation compte demander le retrait du plan et la garantie du maintien de l'emploi au sein du groupe.

Dans un communiqué, la direction d'Engie a vivement réagi aux accusations de la CGT, dont elle dément les chiffres qui ne correspondraient à « aucun plan global ou réalité ». Pour l'entreprise, il est « prématuré d'envisager le nombre de salariés qui pourraient être concernés pas la mise en œuvre des plans d'actions ». Le groupe assure par ailleurs qu'il s'agira, « dans la plupart des cas », de cessions, sans impact direct sur l'emploi.