Des mesures pour soutenir la filière automobile française




Le 2 Décembre 2019, par Aurélien Delacroix

Le gouvernement a dévoilé des mesures en faveur de la filière industrielle, tout particulièrement dans le secteur automobile qui craint l'année 2020.


Deux fonds dotés de 50 millions d'euros

Bruno Le Maire a lancé ce Lund 2 décembre une série de mesures de soutien pour la filière automobile. Deux nouveaux fonds d'aides vont voir le jour, le premier visant à accompagner la transformation écologique, le second pour soutenir la trésorerie des sous-traitants. Les deux fonds seront dotés de 25 millions d'euros chacun, abonnés par le déplafonnement du malus écologique pour les véhicules les plus lourds, ceux qui émettent plus de 172 grammes de CO2 au kilomètre. Autrement dit, le principe du pollueur-payeur va ici s'appliquer à plein pour les voitures les plus polluantes : le surcoût à l'achat sera en moyenne de plus de 7 000 euros.

Ce déplafonnement devrait générer des recettes de 50 millions d'euros, de quoi alimenter les deux nouveaux fonds. Cette annonce du ministère de l'Économie n'a cependant pas rassuré les représentants de la filière automobile, alors que la mesure doit entrer en vigueur dans moins d'un mois : les clients n'ont aucune visibilité dans leurs achats. C'est pourquoi le locataire de Bercy a annoncé la mise en place d'un calendrier de trois ans afin d'améliorer la visibilité « en matière de primes à l'achat de véhicules électriques ».

Choc conjoncturel en 2020

Les sous-traitants de la filière automobile ont tiré la sonnette d'alarme. La transformation du secteur vers l'électrique exige de lourds investissements, et le contexte réglementaire ne joue pas en leur faveur. Beaucoup d'entreprises craignent tout particulièrement l'impact des changements attendus l'année prochaine, d'où la création du fonds de soutien à la trésorerie censé accompagner ce « choc conjoncturel ». Jusqu'à 200 millions d'euros de prêts garantis seront générés grâce à ce fonds.

Bruno Le Maire a également indiqué qu'il entendait soutenir la production industrielle française, avec des mesures en faveur de la productivité. Cela passera par la « baisse des impôts de production », a-t-il annoncé, mais il prévient que la filière devra s'engager à maintenir l'activité en France.


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