Des surcoûts et du retard pour l'EPR de Hinkley Point




Le 25 Septembre 2019, par François Lapierre

L'EPR de Hinkley Point, en Angleterre, va subir un nouveau retard et coûtera plus cher. EDF estime que les coûts pourraient augmenter de plus de 3 milliards d'euros.


Déconvenue pour l'EPR

Nouvelle déconvenue pour EDF et la centrale nucléaire de nouvelle génération EPR de Hinkley Point. L'électricien français, maître d'œuvre de ce chantier de longue haleine, a prévenu que les coûts pourraient augmenter de 1,9 à 2,9 milliards de livres (de 2,15 à 3,3 milliards d'euros). La facture est désormais estimée « entre 21,5 et 22,5 milliards de livres sterling 2015 ».

Selon l'entreprise, les conditions de sol sont « difficiles » et les travaux de terrassement sont « plus coûteux que prévu ». Par ailleurs, des coûts ont été ajoutés pour la mise en œuvre du design d'une tête de série « adaptée au contexte réglementaire britannique ». EDF indique toutefois que « l'amplitude de la fourchette » variera selon la « réussite des plans d'actions opérationnels à mener en partenariat avec les fournisseurs ». L'opérateur se veut rassurant en évoquant un taux de rentabilité compris entre 7,6% et 7,8%. 

Risque de report

Mais ce n'est pas le premier aléa pour l'EPR anglais. Un « risque de report » de 9 et 15 mois avait déjà été annoncé par EDF pour les deux réacteurs, avec une activation du premier réacteur prévu pour la fin de l'année 2025. L'hypothèse d'un retard s'est accentué, prévient l'électricien. Malgré tout, la nouvelle estimation des coûts n'aura d'impact financier « ni pour les consommateurs ni pour les contribuables Britanniques ».

EDF a activé les deux EPR chinois de Taishan. En revanche, la centrale de Flamanville, dans la Manche, subit toujours des retards et des surcoûts.


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