Dieselgate : le groupe PSA dans la tourmente




Le 10 Septembre 2017, par Aurélien Delacroix

Après Volkswagen, c'est au tour d'un autre grand constructeur automobile européen d'être pris dans la tourmente du dieselgate. Le groupe PSA a fait l'object d'une enquête de la Direction de la répression des fraudes (DGCCRF) révélée par Le Monde.


Le dossier est accablant pour le groupe PSA. La DGCCRF, qui a transmis le dossier dans les mains de trois juges du pôle santé publique du tribunal de grande instance de Paris, accuse le constructeur automobile d'avoir mis sur pied une « stratégie globale » qui a pour objectif de concevoir et commercialiser des moteurs diesel frauduleux. Ce dispositif a permis aux véhicules concernés de passer sans encombres les tests d'homologation, via un système de « calibrations frauduleuses ».

Le système de dépollution de ces moteurs se lançait durant les tests d'homologation. Les voitures recevaient ainsi le feu vert sur la base de performances faussées. Une affaire qui ressemble comme deux gouttes d'eau au scandale Volkswagen qui, là aussi, consistait en un logiciel tricheur s'activant pendant les tests anti-pollution. La différence ici, c'est que le dossier PSA est autrement plus important : la DGCCRF évoque en effet deux millions de véhicules touchés, contre la moitié pour le constructeur allemand. Le groupe PSA encourt une amende à hauteur de cinq milliards d'euros si les faits étaient avérés.

Dans un communiqué envoyé peu après la révélation du Monde, le groupe PSA dément vigoureusement toute stratégie frauduleuse, en réaffirmant « avec force » la pertinence de ses choix technologiques. Le constructeur réaffirme « respecter les réglementations dans tous les pays où le groupe opère » et indique que ses véhicules « n’ont jamais été équipés de logiciel ou de dispositif permettant de détecter un test de conformité et d’activer un dispositif de traitement des polluants qui serait inactif en usage client ».


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