EDF appelle l’État à l’aide




Le 16 Février 2016, par Aurélien Delacroix

Les temps sont plus difficiles que prévu pour EDF. Les derniers résultats du groupe ne sont pas catastrophiques, mais l’avenir est incertain concernant les nombreux chantiers en cours et leurs financements.


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EDF a annoncé une progression de 2,2% de son chiffre d’affaires, et une hausse de 1,9% de son excédent brut d’exploitation. De prime abord, ce sont de bons chiffres, mais ils cachent une sérieuse difficulté touchant le résultat net : l’électricien accuse en effet une division par trois de cette ligne comptable : elle était de 3,7 milliards en 2014, elle s’est réduite à 1,2 milliard d’euros.

De quoi peser sur les nombreux investissements du groupe, notamment l’acquisition des réacteurs d’Areva, la construction de l’EPR de Flamanville, des deux réacteurs EPR au Royaume-Uni, ou encore le programme qui doit porter la durée de vie des centrales nucléaires au-delà des 40 ans — il s’agit de trouver 55 milliards d’euros jusqu’en 2025 rien que pour ce dernier projet.

La dette d’EDF est particulièrement élevée : fin 2015, elle se montait à 37,4 milliards d’euros… L’entreprise est prise entre le marteau et l’enclume. C’est pourquoi Jean-Bernard Lévy, son PDG, demande l’aide de l’État, son principal actionnaire : pour faire face à une consommation qui stagne et une surproduction d’énergie, il est nécessaire de remettre en place un prix de vente garanti. Ce qui, en période pré-électorale, est loin d’être garanti.


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