Échec des négociations sur l’assurance-chômage




Le 20 Février 2019, par La Rédaction

Les négociations sur l’assurance-chômage ont échoué. La pierre d’achoppement a été le système de bonus/malus voulu par les syndicats et le gouvernement, mais refusé par le patronat.


Les partenaires sociaux n’ont pas su se mettre d’accord pour réformer l’assurance-chômage. Une réforme dont l’ambition était de revoir les règles sur le cumul entre l’emploi et le chômage, dégager de 3 à 3,9 milliards d’euros d’économies sur trois ans et surtout de lutter contre le recours abusif aux contrats courts. Les organisations syndicales ainsi qu’Emmanuel Macron ont poussé à la mise en place d’un système de bonus/malus : les cotisations patronales sont plus ou moins élevées selon l’utilisation par l’entreprise de contrats courts. Mais le patronat n’a jamais voulu en entendre parler, jugeant que cette mesure ne servait pas l’emploi.

Les réactions à cet échec des négociations n’ont pas tardé. La CFDT a ainsi regretté que le patronat n’ait pas su proposer de solutions à la hauteur des enjeux. Hubert Mongon, le négociateur du Medef, fait le constat que les partenaires sociaux n’ont pas pu trouver de « points de convergence », estimant être allé « au bout de [ce que le patronat] pouvait proposer ». FO et la CFE-CGC estiment que le gouvernement a une part de responsabilité avec sa lettre de cadrage qui ne pouvait pas permettre d’accord.

Le gouvernement va désormais prendre le dossier en main. Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, a assuré à BFMTV de la volonté de l’exécutif de mettre en place le bonus/malus sur les contrats courts, une « mesure forte contre la précarité ». C’était d’ailleurs une proposition du candidat Macron pour l’élection présidentielle. L’État est désormais en mesure d’imposer ses vues par décret.