Egalité salariale hommes-femmes : pression sur les entreprises françaises




Le 5 Aout 2019, par Marie-Eve Wilson-Jamin

En août 2019, 8% des grandes entreprises n'ont toujours pas calculé ou du moins dévoilé leur index sur l'égalité salariale hommes-femmes. Le ministère du Travail leur a envoyé une mise en demeure.


92% des sociétés ont publié leur index sur l'égalité salariale hommes-femmes

Depuis le 1er mars 2019, les grandes entreprises doivent calculer et surtout publier l'index sur l'égalité salariale hommes-femmes. Pour rappel, cet index est calculé via cinq critères, notamment les salaires et les promotions et permet de calculer l'écart des revenus entre les genres. Il est noté sur 100 points. Les entreprises qui n'atteindront pas une moyenne de 75 seront sanctionnées d'une indemnité financière allant jusqu'à 1% de la masse salariale.

Premier constat, les sociétés françaises semblent obéir à la règle de la transparence. Si début mars, seulement la moitié des sociétés de plus de 1.000 salariés avaient respecté leurs engagements, elles sont aujourd'hui 92% à avoir rempli leur grille. Dans le détail, sur les 1.259 entreprises de plus de 1.000 employés, 1.160 ont joué le jeu, selon le dernier pointage réalisé par le ministère du Travail et révélé par Les Echos. Bercy a envoyé une mise en demeure aux retardataires.

Egalité salariale hommes-femmes : 49% des sociétés ont obtenu 0/10

Malheureusement, en août, 49% des sociétés ont obtenu un 0 sur 10 concernant l'égalité des salaires hommes-femmes : dans ces entreprises, il y a, au mieux, une seule femme parmi les 10 salariés les mieux payés. Certes, la moyenne actuelle est meilleure avec 83 points sur 100, soit 3 de plus que le premier pointage du mois de mars. Mais près d'une entreprise sur cinq (19 %) n'atteint pas le plancher légal des 75 points et est donc "en alerte rouge". Il y a donc encore du travail.

Le journal économique rappelle aussi que les entreprises sont dans l'obligation d'augmenter les salaires de leurs employées revenant de congé maternité et, ce, depuis 2006. Mais l'index de transparence révèle que 31% des sociétés, tout de même, ont obtenu un 0/10. Muriel Pénicaud, elle, reste confiante. En effet, la ministre du Travail, estime que « grâce à l'index et à la spirale vertueuse de la transparence, la grande majorité des entreprises va progresser sans même avoir besoin de brandir la sanction ». L'avenir dira si elle avait raison.