Électricité : la hausse de 5,9% confirmée par Rugy fait réagir les politiques




Le 25 Mars 2019, par Marie-Eve Wilson-Jamin

Alors que le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, a confirmé sur CNews la hausse du tarif réglementé de l'électricité « sans doute » pour juin, la classe politique n'a pas manqué de réagir et, ce, vertement.


Hausse du tarif réglementé de l'électricité confirmée pour juin 2019

Malheureusement pour les 26 millions de foyers concernés, le gel des tarifs de l'électricité va bien prendre fin. Annoncée pour la fin de l'hiver, l'augmentation a ainsi été confirmée par le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, sur CNews « sans doute » pour juin. Et de préciser : « Nous avons déjà dit que c’était autour de 5 ou 6%, qui étaient prévus par la Commission de régulation de l’énergie ».

Une annonce, sans surprise, mais qui n'a pas manqué de faire réagir. « Et voilà !! J'avais prévenu ! Quelle honte d'augmenter encore les tarifs alors que des millions de Français ne s'en sortent plus. Ils n'arrêteront jamais ! », a ainsi écrit sur Twitter la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen.

Ségolène Royal déplore la hausse du prix de l'énergie alors que les minimas sociaux sont bloqués

Autre vive réaction, celle de Nicolas Dupont-Aignan : « Le mouvement des 'gilets jaunes' s'était formé autour des questions du pouvoir d'achat et du prix de l’énergie, notamment de l'essence. Force est de constater que les artifices que sont le gel des tarifs ou l'annulation d'une hausse de taxe sont bien vite balayés par la réalité », a déploré dans un communiqué le président de Debout la France. Selon lui, en augmentant ces tarifs, le gouvernement « continuera à s'attaquer aux Français qui sont les plus touchés (...) et avouera que son grand débat dans la crise des 'gilets jaunes' n'était bien qu'un simple grand blabla. »

Et ce n'est pas tout. Lundi 25 mars, Ségolène Royal a fustigé : « C'est incompréhensible de faire une annonce comme celle-ci alors que le grand débat est en cours. » Invitée de la matinale d'Europe 1, l'ancienne ministre a déploré : « Ce qui est exaspérant pour les millions de citoyens qui payent leur électricité, c'est qu'il y a d'un côté une hausse du prix de l'énergie qu'ils ne comprennent pas, et de l'autre un blocage des minimas sociaux. » Puis d'argumenter : « La hausse des prix de l'énergie doit aussi faire l'objet d'un processus démocratique. EDF et Engie sont des grandes entreprises où l'État est actionnaire. L'État doit jouer son rôle de clarification et surtout son rôle de maîtrise de la hausse du prix de l'énergie. »