Émeutes en France : un milliard d'euros de dégâts, selon le MEDEF




Le 4 Juillet 2023, par Paolo Garoscio

Les récentes émeutes en France ont entraîné des pertes économiques significatives, avec une estimation préliminaire du MEDEF fixant le coût des dégâts à plus d'un milliard d'euros. Les conséquences de ces dégradations, liées à la mort de Nahel lors d’un contrôle de police, sont multiples et touchent divers secteurs de l'économie.


Des centaines de commerces détruits

Plus de 200 commerces ont été pillés, 300 agences bancaires détruites et 250 bureaux de tabac touchés, selon Geoffroy Roux de Bézieux, le président du MEDEF. Ces chiffres, partiels et dévoilés le 3 juillet 2023 dans le journal Le Parisien, ne reflètent que les pertes matérielles directes, sans tenir compte des pertes de revenus dues à l'interruption des activités commerciales et des dommages potentiels à l'image de la France à l'échelle internationale.

Les émeutes ont en effet été suivies à l’étranger, mettant une nouvelle fois la France dans l’embarras. Et ce alors que le pays venait à peine de sortir de la période socialement tendue qu’a été la réforme des retraites, marquée par des manifestations massives et souvent violentes. Les touristes qui avaient réservé pour l’été 2023 dans l’Hexagone s’inquiètent. Et les annulations ont déjà commencé, notamment à Marseille et Paris.

Une indemnisation des dégâts qui ne fait que commencer

Les assureurs sont mobilisés pour indemniser les entreprises touchées. Le président du MEDEF a exprimé sa confiance dans la capacité des assureurs à répondre rapidement à ces demandes. Il a également mentionné la possibilité d'avances ponctuelles pour soutenir les entreprises qui ne pourront pas reprendre leurs activités pendant un certain temps.

Cependant, Geoffroy Roux de Bézieux a écarté l'idée d'un retour aux mesures de soutien coûteuses mises en place lors des crises sanitaires et énergétiques précédentes. Il préconise plutôt des solutions plus ciblées pour aider les entreprises les plus touchées.

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a de son côté demandé aux assureurs de faire un geste vers les commerçants, en particulier en rallongeant les délais de déclaration de sinistre et en baissant le montant des franchises. Des requêtes qui n’auraient toutefois pas été suivies d’actions concrètes.