Emmanuel Macron : l'État commencera à reprendre la dette de la SNCF au 1er janvier 2020




Le 15 Avril 2018, par Aurélien Delacroix

Emmanuel Macron répondait aux questions de Jean-Jacques Bourdin et d'Edwy Plenel devant les caméras de BFM TV et de Médiapart. L'occasion pour le président de la République de faire quelques annonces.


Alors que la grève à la SNCF se poursuit avec, semble-t-il, un léger essoufflement du taux de grévistes et quelques lézardes dans le front syndical, la principale annonce d'Emmanuel Macron a concerné la dette de l'entreprise : sa reprise progressive par l'État débutera à partir du 1er janvier 2020. Pas de chiffre concernant le niveau repris par les caisses publiques, qui ne pourront pas de toutes manières absorber en une seule fois les 47 milliards d'euros qui plombent la SNCF. « Le but, c'est d'avoir une SNCF plus forte qui rend de meilleurs services. L'usager a fait ses efforts, il a payé son billet plus cher », a asséné le chef de l'État.

Concernant le statut des cheminots, le président de la République a déclaré que « jamais » il n'avait dit ou laissé dire que la situation à la SNCF était « de la faute des cheminots ». En revanche, dans le contexte de l'ouverture à la concurrence, il lui est impossible de faire l'économie de la réforme, a-t-il aussi indiqué. Sur un autre dossier, fiscal celui-là, Emmanuel Macron a assuré qu'il souhaitait refondre « en profondeur » la fiscalité locale, « sans qu'il y ait d'augmentation ». Il est revenu sur la suppression de la taxe d'habitation ; il a également martelé qu'il n'y aurait pas de création d'un nouvel impôt. « Ni local, ni national ».

Autre dossier chaud, celui des hôpitaux et, plus largement, le financement des soins. Emmanuel Macron donnera « fin mai début juin » des décisions « précises » pour améliorer le système de santé. Il promet qu'il n'y aura pas d'économies sur l'hôpital durant le quinquennat, mais il pointe tout de même que « ce à quoi nous assistons aujourd'hui c'est le fruit de plusieurs décennies de défaillances de l'Etat ». Par ailleurs, il ne se dit pas fermé à la mise en plus d'une seconde journée de solidarité pour le financement des soins pour les personnes âgées dépendantes, tout en avançant l'idée d'un « cinquième risque » pour la protection sociale en lien avec le vieillissement de la population.


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