Ce mauvais chiffre se compare défavorablement à celui du mois de janvier, où les embauches avaient au contraire progressé de 0,7%. Les deux mois s'annulent donc, et ce n'est pas particulièrement glorieux quand on compare ces résultats sur un an. Par-rapport à janvier dernier, les embauches ont baissé de 1,3%, et de 0,5% vis à vis de février 2013. Les entreprises ne créent pas d'emploi, pire, elles embauchent moins.
De son côté, l'Unedic, l'organisme en charge d'indemniser les chômeurs, accuse une dette de 4,1 milliards d'euros pour 2013. Qui dit moins de travailleurs, dit moins de cotisations sociales et surtout, plus d'indemnités à débourser : le cercle infernal donc. Le timing de cette annonce tombe au plus mal, puisque le patronat et les syndicats doivent se retrouver cette semaine afin de valider les décisions sur le sauvetage de l'Unedic; deux sujets sont sur la table. Du côté du patronat, on veut la peau du régime des intermittents qui représente un milliard d'euros par an. De l'autre, les syndicats veulent mettre en place un système de « droits rechargeables », plus souple pour les demandeurs d'emploi ayant travaillé.
Tout cela se déroule sous l'oeil attentif d'un gouvernement qui sait très bien qu'il doit faire des économies : il doit tailler 300 millions d'euros dans ce domaine, alors que les indemnités chômage devraient croître de 1,9% en 2014, d'après le calcul de la Cour des comptes.