En Italie, la victoire du non renforce les populistes




Le 5 Décembre 2016, par Aurélien Delacroix

Le référendum en Italie a donné une large victoire du « Non », qui l’emporte avec près de 20 points d’écart sur le « Oui ». Il s’agissait de dépoussiérer le système politique du pays, réduire le personnel politique, et donner aux gouvernants une meilleure assise pour diriger.


De tout cela, les électeurs n’ont pas voulu. Mais ont-ils répondu à la bonne question ? Matteo Renzi, qui a voulu ce référendum, a fait l’erreur de personnifier le débat et de mettre sa démission dans la balance en cas de victoire du camp du « non ». C’est bien ce dernier qui l’a emporté, très largement. 

Le président du Conseil italien faisait face à forte partie. De fait, la coalition (« hétéroclite », d’après Renzi) était large, de la très droitière Ligue du Nord au populiste Mouvement 5 Étoiles. Matteo Renzi pouvait lui compter sur les milieux économiques… mais les classes populaires n’ont pas entendu le discours du « oui ».

Matteo Renzi a déposé sa démission, charge maintenant au président italien de convoquer de nouvelles élections législatives, ce qui est peu probable puisqu’elles auront lieu dans un an, ou de demander à une personnalité de former un gouvernement technique. C’est sans doute ce qui va se passer, même si Beppe Grillo le patron du Mouvement 5 Étoiles réclame des élections.


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