En cas de problème, les Français ne soutiennent pas leur chef




Le 29 Janvier 2019, par Anne Poirier

Le chef serait-il un collègue non défendable ? 58% des Français n'aideraient pas leur supérieur en cas de difficulté, et plus de 76 % ne le soutiendraient pas en cas de menace de licenciement.


Pas de pitié pour les chefs !

En cas de coup dur, moins d'un chef sur deux est sûr de ne pouvoir compter sur ses subordonnés. C'est ce qui ressort d'un sondage effectué pour Qapa.fr. L'agence d'intérim 100% online a ainsi voulu savoir si les Français étaient plutôt solidaires vis-à-vis d'un supérieur se trouvant dans une situation difficile. Ce sondage effectué auprès de 4,5 millions de candidats dévoile une attitude assez dure envers les chefs. En effet, 59% des femmes et 56% des hommes déclarent qu'ils ne soutiendraient pas leur supérieur si celui-ci se trouvait dans une situation difficile. Si ce supérieur est menacé de licenciement, c'est encore pire : plus de 76% des Français déclarent ne pas prendre partie pour leur chef si son job et sa place sont en jeu.

Pourquoi tant de haine ? Une telle réaction s'explique notamment parce que le supérieur n'est pas vu comme un collègue défendable. Il est en fait perçu comme un salarié différent par plus de 81 % des personnes interrogées.Il faut toutefois nuancer ces chiffres. Si les Français sont peu solidaires de leurs chefs, ils ne sont pas pour autant agressifs envers eux. En effet, plus de 64% déclarent qu'ils ne contribuent pas à attaquer leur supérieur si celui-ci est dans une situation délicate. Dans le cadre d'un soutien ou d'une attaque contre leur chef, les Français préfèrent dans les deux cas faire profil bas. 68% peuvent apporter une aide secrète à leur chef, et 56% livrer une bataille silencieuse contre leur supérieur. Mais dans l'une ou l'autre de ces options, les Français semblent surtout craindre de subir des représailles de la part de leur hiérarchie. C'est en effet ce que pensent plus de 57% des personnes interrogées. Comment leur donner tort ?