Environnement : l'ambitieux plan de réduction de CO2 du gouvernement




Le 23 Mai 2023, par François Lapierre

Face à l'urgence climatique, la Première ministre Elisabeth Borne a présenté le nouveau plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre du gouvernement. Il vise une réduction de 55% de ces émissions d'ici 2030. Transports, logement, industrie, agriculture, chaque secteur est concerné et doit contribuer à atteindre cet objectif pour préserver l'environnement.


Transports et logement, priorités du plan de réduction des émissions

Premier secteur émetteur de gaz à effet de serre (GES) en France, les transports sont au cœur du plan de réduction des émissions. Les voitures électriques, le télétravail et le covoiturage sont mis en avant pour réduire les émissions de 129 millions de tonnes de CO2 par an en 2022 à 92 Mt en 2030. La stratégie envisage également de décarboner la logistique, grâce à l'optimisation du chargement, l'utilisation de véhicules lourds électrifiés ou à hydrogène, et la sobriété dans les marchandises.

Le secteur du logement, qui représente 18% des émissions actuelles, doit aussi voir ses émissions de GES réduites de moitié, passant de 64 à 30 Mt. La rénovation énergétique et la disparition progressive des chaudières à fioul et à gaz sont parmi les mesures préconisées. L'industrie, qui a déjà réussi à réduire ses émissions grâce à la désindustrialisation et à des changements de processus, doit poursuivre ses efforts pour faire passer ses émissions de 72 Mt en 2022 à 45 en 2030. Une grande part de cette décarbonation est attendue des grands sites industriels.

Moins de GES dans l'environnement

Pour l'agriculture, les objectifs sont plus modestes, mais le secteur doit tout de même réduire ses émissions, qui sont actuellement de 81 Mt, à 68 Mt en 2030. Cela passera notamment par la réduction des émissions liées aux engrais azotés et par la baisse de la consommation de viande. Pour l'agriculture, les objectifs sont plus modestes, mais le secteur doit tout de même réduire ses émissions, qui sont actuellement de 81 Mt, à 68 Mt en 2030. Cela passera notamment par la réduction des émissions liées aux engrais azotés et par la baisse de la consommation de viande.

Enfin, le plan compte sur la fin de l'utilisation du charbon et du gaz dans la production d'électricité, ainsi que sur la réduction des émissions liées au traitement des déchets. Malgré l'importance des forêts en tant que puits de carbone, le plan reste prudent et n'anticipe pas de gain majeur d'ici 2030, compte tenu des défis posés par le changement climatique.