Epson se voit visé par une enquête sur l’obsolescence programmée




Le 29 Décembre 2017, par Anton Kunin

Le parquet de Nanterre annonce avoir ouvert une enquête à l’encontre d’Epson, suite à la plainte déposée par l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP) le 18 septembre 2017.


Epson est accusé d’obsolescence programmée et de tromperie

Deux mois après le dépôt de plainte par l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP), qui soupçonne le fabricant Epson de raccourcir sciemment la durée de vie de ses imprimantes, le parquet de Nanterre annonce avoir ouvert une enquête préliminaire. Les deux chefs d’infractions sont l’obsolescence programmée et la tromperie sur l’aptitude à l’emploi. L’objectif de cette enquête préliminaire est de déterminer si des preuves suffisantes sont réunies pour pouvoir constituer ou non le délit d’obsolescence programmée.

L’association HOP reproche aux fabricants d’imprimantes, et tout particulièrement à Epson, de programmer la durée de vie de leurs cartouches d’encre afin qu’elles soient changées alors qu’elles ne sont pas totalement vides.

Selon HOP, les logiciels d’aide à l’impression « maison » sont conçus pour tromper les clients

Selon l’association, au bout d’un certain nombre de feuilles imprimées, le logiciel « maison » indique faussement que des éléments des imprimantes, tel que le tampon absorbeur d’encre, sont en fin de vie. Ce même logiciel bloque les impressions au prétexte que les cartouches d’encre seraient vides alors qu’il reste encore de l’encre.

L’association est également vent debout contre la propension des fabricants d’imprimantes à réduire le volume des cartouches afin de pousser les consommateurs, selon HOP, à changer plus souvent de cartouches. De plus, l’association dénonce les obstacles à l’utilisation des cartouches génériques que créent les fabricants d’imprimantes, faisant croire que ces dernières ne sont pas compatibles et pourraient même endommager l’imprimante, alors que ce n’est pas le cas.