Et si la France dépassait l'Allemagne dans la course à la croissance ...




Le 15 Novembre 2013, par Adrien Morin

Dans un récent rapport, la banque américaine Citi prévoit que les chiffres de la croissance française dépasse ceux de l’Allemagne d’ici à 2017. Elle devrait en effet atteindre 1,9% en 2017 contre 1,5% pour l’Allemagne.


Une Allemagne fébrile ?

crédit: wikimedia

L’annonce a de quoi surprendre e ce moment, c’est le moins que l’on puisse ne dire. Au moment où la Commission Européenne ouvre une enquête sur les excédents commerciaux de l’Allemagne et où le gouvernement Hollande se fait taper sur les doigts par Bruxelles pour son manque d’engagement dans les réformes économiques, voilà qu’une banque –américaine de surcroi- se veut optimiste à moyen terme. La banque anticipe un inversement de tendance radical de part et d’autre du Rhin d’ici à 2017. En effet, pour Citi, la croissance française devrait se rétablir, lentement et de manière stable, dans un premier temps entre 2014 et 2015, puis plus fortement à partir de 2016. Pour les deux années à venir, la croissance devrait se maintenir sous la barre des 1%, avant d’atteindre 1,5% en 2016 puis flirter avec les 2% dès 2017. A l’inverse, l’Allemagne risque de voir, selon la banque américaine, son économie ralentir légèrement. Au point de voir son taux accroissement de richesse passer derrière celui de la France.


Quid des autres indicateurs ?

En effet, si Citi table sur une croissance à 1,9% pour l’Allemagne en 2014, elle  pourrait être inférieure à 1,5% dès 2017. La moyenne européenne, en période post-récession, devrait tourner autour de 1,5%. La France serait donc sur le haut du panier. Mais le Royaume-Uni semble également avoir de quoi surprendre, d’après la banque américaine, puisqu’il devrait atteindre une croissance de 2,2 % dès 2017, avant de connaitre un reflux. Toutefois, la banque n’est pas aussi optimiste pour la France en matière de déficit public, qui devrait se situer autour de 97% du PIB pour les années à venir. Il en va de même pour le taux de chômage dans l’hexagone, puisqu’il devrait continuer à augmenter légèrement pour 2014, à 10,7%. Cette analyse, légèrement paradoxale, s’inscrit dans une vision à court et moyen terme. En outre, toutes les prédictions relatives à la France de 2017 ne dressent pas nécessairement le même état des lieux. C’est d’ailleurs en cela que les anticipations de Citi tranchent singulièrement avec le climat ambiant.