États-Unis : grosse amende pour la Société Générale




Le 4 Septembre 2018, par Aurélien Delacroix

La Société Générale n'a décidément pas terminé de liquider le passif avec les autorités américaines. La banque française négocie actuellement une amende de 1,1 milliard d'euros pour mettre un terme à un dossier lié à la violation d'embargo.


La Société Générale devrait donc allouer 1,1 milliard en contre-valeur Euro pour régler un litige avec les autorités américaines. La banque a annoncé être entrée en discussions « plus actives » pour en finir avec une enquête sur des transactions effectuées par l'établissement en dollars américains, qui impliquent des pays « faisant l'objet de sanctions économiques » de la part des États-Unis. La Société Générale avait provisionné un total de 1,43 milliard d'euros pour régler les litiges, dont une bonne partie sera donc allouée à cette affaire.

La banque française est dans la ligne de mire de l'OFAC (Office of Foreign Asset Control), l'organisme qui, au sein du Trésor américain, a pour mission de faire respecter les embargos décidés par les autorités politiques du pays. Sur ce dossier, la Société Générale est aussi scrutée par plusieurs autres administrations. L'établissement avait déjà signé, il y a trois mois, un chèque conséquent d'1,3 milliard de dollars pour en terminer avec les dossiers du Libor et de la Libye.

Cette nouvelle amende de plus d'un milliard d'euros permettra à l'entreprise de solder tous les contentieux qui pesaient sur elle depuis de longs mois. La Société Générale n'est pas la seule banque à passer à la caisse pour résoudre des conflits avec les autorités américaines. Il y a quatre ans, BNP Paribas a ainsi versé 8,9 milliards de dollars pour la violation des embargos contre le Soudan, l'Iran et Cuba ; en 2015, c'était au tour du Crédit Agricole de signer un chèque de 787 millions de dollars dans une affaire semblable.