Euro, dollar : les banques centrales dans deux situations opposées




Le 15 Novembre 2015, par Aurélien Delacroix

La publication des résultats du PIB de la zone euro au troisième trimestre a déçu le marché. Avec une croissance de +0,3% entre début juillet et fin septembre, l'euroland fait moins bien que prévu.


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Au second trimestre, la croissance avait été de 0,4%, tandis que les analystes s'attendaient à un chiffre similaire pour le trimestre suivant. Il n'en a donc rien été, même si les résultats de la France (+0,3%) et de l'Allemagne (+0,3% également) n'ont pas étonné les observateurs. Ça n'a pas été le cas avec les chiffres de la Finlande (-0,6%), du Portugal (0%) ou de l'Italie (+0,2%), qui sont inférieurs aux prévisions.

Il y a donc fort à parier que la Banque centrale européenne va poursuivre ses opérations d'assouplissement monétaire. On s'attend notamment à une baisse supplémentaire du taux de dépôt, déjà négatif (-0,2%), pour pousser les banques à prêter leur argent plutôt qu'à le laisser dormir, ce qui leur coûte de l'argent.

La Réserve fédérale américaine devrait elle, au contraire, tenter de ralentir la surchauffe de l'économie des États-Unis en relevant ses taux directeurs. Au contraire de la zone euro, le marché de l'emploi est en pleine forme aux États-Unis. Le dollar devrait donc poursuivre son enchérissement, tandis que l'euro va sans aucun doute poursuivre sa baisse.


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