Euronext va pouvoir s’emparer de la Bourse d’Oslo




Le 27 Mai 2019, par François Lapierre

Euronext a désormais les mains libres pour acquérir la Bourse d’Osla. Nasdaq, le rival américain qui avait également des vues sur la place financière, a décidé de jeter l’éponge.


En annonçant son retrait de la course au rachat, le groupe Nasdaq laisse la voie libre à Euronext qui avait déjà constitué plus de la moitié du capital pour acquérir Oslo Bors, l’opérateur de la Bourse d’Oslo. Nasdaq n’avait sécurisé que 35% du capital nécessaire, et pourtant l’entreprise américaine avait la faveur non seulement du conseil d’administration d’Oslo Bors, mais aussi de sa direction. Deux des principaux actionnaires d’Oslo Bors, DNB la banque norvégienne et KLP, un fonds de pension, avaient apporté leurs titres à Nasdaq. Les autorités norvégiennes avaient quant à elles donné leur autorisation à l’opération de rachat, par l’un ou l’autre des prétendants. L’opération valorise Oslo Bors à environ 700 millions d’euros.

La Bourse d’Oslo va donner à Euronext une plus grande assise en Europe. L’opérateur gère déjà les places financières de Paris, Bruxelles, Amsterdam, Dublin et Lisbonne. Ce sera la première incursion d’Euronext non seulement en Scandinavie, mais également dans un pays en dehors de la zone euro. Nasdaq possède de son côté les Bourses alentour (Copenhague, Helsinki, Stockhom, ainsi que Vilnius, Tallinn et Riga). Il s’agit pour Euronext de diversifier son portefeuille d’activités financières en l’étendant aux secteurs de l’énergie, de la pêche et du transport maritime, trois secteurs dont la place d’Oslo s’est fait une spécialité.

Euronext va également pouvoir attirer la manne de l’épargne scandinave. L’objectif avoué de l’entreprise est de faire de la Bourse d’Oslo un spécialiste des échanges de matières premières. Dans le catalogue d’Euronext, la place de Paris représente 46% de l’activité, suivi par Amsterdam (24%), et prochainement Oslo avec 15%. 


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