Factures d'énergie : l'État a dépensé 100 milliards d'euros pour limiter la casse




Le 12 Octobre 2022, par Aurélien Delacroix

Les mesures de protection du pouvoir d'achat dans un contexte d'explosion des prix de l'énergie coûte cher aux finances publiques. Selon Bruno Le Maire, on atteindra 100 milliards d'euros d'ici l'année prochaine.


Une flambée des prix qui coûte cher

Entre le bouclier tarifaire et les différentes mesures de soutien aux ménages modestes, le coût pour les finances publiques de ces dispositifs est très élevé. Et malheureusement, la guerre en Ukraine, qui se poursuit n'en finit pas de peser sur le budget des Français et de l'État. « Au total, en 2021, 2022, 2023, nous aurons dépensé 100 milliards d'euros pour protéger nos compatriotes contre la flambée des prix », a annoncé Bruno Le Maire à l'Assemblée nationale.

Le bouclier tarifaire, mis en place en octobre 2021, s'arrêtera à la fin de cette année. Il a permis de limiter la hausse des factures de gaz et d'électricité de 4%. Il y a également eu les nombreux chèques envoyés à certaines catégories de Français : chèque énergie de 100 euros pour 5,8 millions de ménages, indemnité carburant (jusqu'à 300 euros) pour les travailleurs modestes…

Sans bouclier tarifaire, des prix multipliés par deux

Pour 2023, le projet de budget contient 45 milliards d'euros pour soutenir le pouvoir d'achat des Français, dont 16 milliards pour les dispositifs issus du bouclier tarifaire et qui vont être reconduits. La distribution de chèques énergie va se poursuivre, ce qui va coûter 1,8 milliard d'euros.

Beaucoup d'argent public donc en cette période de hausse des taux qui n'arrange pas Bercy : les emprunts de la France sur les marchés financiers lui coûtent en effet plus cher. Mais le ministre de l'Économie avait expliqué en septembre dernier que sans le bouclier tarifaire, l'augmentation des tarifs du gaz et de l'électricité aurait été « d'au moins 100% l'année prochaine »…


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