Fermeture des commerces : le gouvernement obligé de réagir après la fronde des maires




Le 2 Novembre 2020, par Paolo Garoscio

Alors que le confinement 2 a commencé, une cinquantaine de maires en France a décidé de prendre des mesures pour contrer la volonté du gouvernement de fermer les commerces de proximité. Des arrêtés municipaux ont ainsi été pris : symboliques, ils ont contraint le gouvernement à réagir. Mais les commerces resteront fermés.


L’incompréhension des commerçants et les arrêtés des maires

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Durant les premiers jours du confinement 2, en France, plusieurs maires de petites et moyennes communes se sont mobilisés en soutien de leurs commerces de centre-ville. Des dizaines d’arrêtés municipaux ont été pris, autorisant lesdits commerces à ouvrir. Une mesure symbolique, l’arrêté municipal ne pouvant aller à l’encontre d’un décret, mais qui a vivement fait réagir le gouvernement.

Bruno Le Maire a fortement critiqué, samedi 31 octobre 2020, ces décisions, jugeant les maires qui les ont prises « d’irresponsables ».
Des propos qui ont choqué les concernés et l’Association des Maires de France qui, sur Sud Radio, a demandé le 2 novembre 2020 au ministre de les retirer. Entre temps, Jean Castex a annoncé un serrage de vis visant les grandes surfaces, autorisées à ouvrir.

Fermeture des rayons non-essentiels : une mesure inattendue

Alors que les maires demandaient la réouverture, sous conditions, des petits commerces, le gouvernement a décidé qu’il en serait autrement. Puisque la polémique venait du fait que les grandes surfaces pouvaient vendre des produits « non-essentiels », alors que les petits commerces vendant ces mêmes produits sont fermés, dès mardi 3 novembre 2020, les grandes surfaces devront fermer les rayons concernés. Pour Jean Castex, en effet, il est trop tôt pour « revenir sur les règles » du confinement.

Si la décision apporte de l’équité de traitement, elle n’est pas celle demandée par les maires qui réclament toujours l’ouverture des petits commerces. Surtout que le risque de distorsion de la concurrence à la faveur des géants du e-commerce, comme Amazon, qui continuent de vendre ces produits, est réel et inquiète à la fois les grands distributeurs et les TPE-PME.