Feu vert de Bercy pour l'achat de l'énergie d'Alstom par General Electric




Le 6 Novembre 2014, par Aurélien Delacroix

C'est l'épilogue d'une affaire qui a bousculé le débat public pendant des mois. Emmanuel Macron, le ministre de l'Économie, autorise l'acquisition par General Electric (GE) d'une partie des activités d'Alstom.


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Ce feu vert va permettre à GE de disposer de l'essentiel des activités liées à l'énergie du champion français industriel. Le groupe américain a obtenu l'autorisation de Bercy « pour la réalisation de son projet d’investissement en France avec Alstom et la constitution d’une alliance industrielle entre les deux groupes dans le secteur de l’énergie ». Afin de ménager les susceptibilités, GE ne parle pas de rachat mais d'alliance.

L'affaire avait agité le microcosme industriel et politique au printemps. À tel point que le gouvernement avait émis un décret élargissant le droit de l'État à poser son véto à des opérations de rachat liées à des domaines stratégiques comme l'énergie.

GE va dépenser 12,35 milliards d'euros pour reprendre l'activité énergie d'Alstom (70% des revenus de l'entreprise française), en multipliant les promesses d'investissements et de maintien de l'emploi. Trois coentreprises seront également créées pour les énergies renouvelables, les turbines à vapeur et les réseaux électriques.

Alstom compte se recentrer sur son activité transport (l'équipementier fabrique les TGV), avec l'intégration de la branche signalisation ferroviaire de GE. Quant aux intérêts de l'État, Bercy assure que « la pérennité de la filière nucléaire et la sécurisation de l’approvisionnement énergétique de la France ont été pleinement pris en compte dans cette opération ». L'État est partie prenante du nouvel Alstom dans lequel il pèse 20%.