France : 8 milliards d'euros d'investissements pour des projets européens




Le 13 Décembre 2021, par La rédaction

La France va investir 8 milliards d'euros dans des projets européens afin de repositionner l'Union européenne comme acteur majeur dans les technologies critiques, à commencer par les semi-conducteurs et les batteries électriques.


Peser dans les technologies critiques

À l'occasion de la présidence française de l'Union européenne du premier semestre 2022, Bruno Le Maire a indiqué quel était son objectif : mettre en place de nouvelles chaînes de valeur en Europe pour faire « jeu égal » avec la Chine et les États-Unis sur « toutes les technologies critiques ». Un enjeu immense et une grande ambition, sachant que l'Union européenne accuse un retard conséquent sur les poids lourds internationaux. 

Pour y parvenir, le ministre de l'Économie annonce des investissements à hauteur de 8 milliards d'euros dans des projets pan-européens, baptisés PIIEC (Projets importants d'intérêt commun). Cinq grands secteurs ont été identifiés : batteries électriques, semi-conducteurs, hydrogène, santé et cloud. Paris va porter sa contribution à 1,7 milliard d'euros pour renforcer le secteur des semi-conducteurs : STMicroelectronics va ainsi en profiter, ce qui permettra au site de Crolles d'augmenter sa production de semi-conducteurs.

Reconquête industrielle

Selon le locataire de Bercy, « les semi-conducteurs sont devenus l'élément critique de toute relocalisation industrielle et de toute reconquête industrielle ». La pénurie actuelle montre bien tout l'intérêt stratégique d'avoir une production française et européenne. Autre domaine dans lequel la France veut particulièrement s'impliquer : les batteries électriques. 1,5 milliard d'euros vont servir pour des projets, dont la création d'une usine à Douvrin qui comptera 2.000 salariés.

Sur l'hydrogène, Paris va s'engager sur un chèque de 3 milliards d'euros pour le financement de 15 projets de mobilité, de production d'hydrogène et de décarbonation des chaînes industrielles. La France entend « maîtriser tous les éléments de la chaîne de valeur ». Renault, Faurecia, Plastic Omnium, Arkema ou encore Symbio (piles à combustibles) vont profiter de cette manne.