France : la croissance revue à la baisse, des économies annoncées




Le 19 Février 2024, par Paolo Garoscio

Le contexte économique mondial reste très incertain et instable. C’est la raison qui a poussé la France à ajuster sa trajectoire pour 2024. Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, a annoncé une révision de la prévision de croissance du pays le 18 février 2024. Et, pour accompagner la baisse des recettes de l’État, ce sont des milliards d’euros d’économies qui sont annoncés également.


La croissance de la France en baisse

Invité de TF1, le 18 février 2024, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a revu la prévision de croissance officielle. Elle baisse comme prévu, passant de 1,4% à 1% pour l’année 2024. Bruno Le Maire a souligné que cette nouvelle estimation s'aligne sur les prévisions de la Banque centrale européenne et de la Banque de France, et reste légèrement au-dessus de celle de la Commission européenne, qui tablait sur 0,9 %.

Cette révision de la croissance de la France met à mal le budget de l’État. Conséquence : un plan d'économies de 10 milliards d'euros a été dévoilé, ciblant principalement le train de vie de l'État. Le gouvernement espère ainsi optimiser les dépenses sans augmenter les impôts ni les taxes pour les ménages français. Les économies seront réalisées à travers une gestion plus stricte des dépenses de fonctionnement des ministères, notamment sur les achats et les dépenses énergétiques, et par le report de certains recrutements de fonctionnaires.

Où seront effectuées les économies ?

La stratégie d'économie annoncée par Bruno Le Maire repose sur une répartition équilibrée des efforts à travers les différents ministères. Cinq milliards d'euros d'économies seront réalisées sur le budget de fonctionnement de l'ensemble des ministères, notamment via une réduction des dépenses énergétiques et des achats. De plus, un ajustement des recrutements de fonctionnaires est prévu, avec un décalage dans le temps de certaines embauches, permettant d'économiser 700 millions d'euros.

Plusieurs secteurs se verront directement affectés par ces mesures d'économie. L'aide publique au développement verra sa dotation réduite de près d'un milliard d'euros, tandis que le programme MaPrimeRénov', destiné à soutenir la rénovation énergétique, subira une coupe d'un milliard d'euros par rapport à l'enveloppe supplémentaire initialement prévue. D’autres coupes budgétaires sont envisagées, en particulier dans le secteur de l’écologie.