General Motors : fin des activités en Europe ?




Le 6 Décembre 2013, par Adrien Morin

General Motors (GM) a annoncé le 5 décembre le retrait du marché européen de sa marque Chevrolet d’ici à 2016. Cette décision intervient dans un contexte particulièrement difficile pour le groupe, qui se remet à peine d’un sauvetage in extremis par l’Etat Fédéral américain.


Chevrolet quitte le marché

crédit: wikimedia
L’annonce, détaillée par Stephen Girsky, vice-président du groupe, fait également part de la décision du constructeur américain de se concentrer à l’avenir dans la région sur ses marques Opel, Vauxhall, mais également Cadillac. Pour autant, le groupe a tenu à préciser : « Ceci a été fait indépendamment de la relation avec PSA. Au bout du compte, nous renonçons à une part de marché de 1% en Europe. Les résultats financiers ont été inacceptables ». Mais ce retrait, dans l’immédiat, ne sera pas sans conséquences pour le groupe : les charges exceptionnelles devraient peser au bas mot, au dernier trimestre 2013, entre 700 millions et milliard de dollars. Face à ses concurrents et à côté de ses filiales, il semble bel et bien que Chevrolet ait peiné à trouver sa place sur un marché qui aurait pourtant été prometteur, quoiqu’en ralentissement. Avec une part de marché qui est restée extrêmement faible, la marque américaine, dont la présence en Europe la mettait de fait en concurrence avec les autres franchises du groupe, n’a pas su trouver sa place. Mais pour autant, c’est loin d’être la fin de l’aventure GM en Europe.

L'avenir de GM en Europe

Chevrolet, dont le placement en gamme demeure très large, qui va de la citadine au coupé de luxe, est loin d’être la seule carte en main pour le groupe GM en Europe. Opel-Vauxhall, respectivement implantée en Allemagne ainsi qu’au Royaume-Uni de longue date, constitue le principal atout du groupe américain. Mais pas uniquement. Bien que M. Girsky affirme que le groupe ait « de plus en plus confiance dans les marques Opel et Vauxhall », le groupe mise également sur une autre de ses marques : Cadillac. En effet, cette dernière pourrait venir tenter de disputer un segment laissé à l’abandon par les deux marques-sœurs européennes, à savoir celui du luxe. Cadillac, arrivé récemment sur le marché européen, aspire à représenter une alternative crédible au luxe à l’allemande, dont les marques emblématiques, Audi, Mercedes et BMW demeure les ambassadeurs indétrônables. En optant pour le retrait de Chevrolet, qui venait ajouter un peu plus de confusion à un segment milieu de gamme déjà confus, et en affirmant le rôle croissant de Cadillac en Europe, GM fait le choix, sans doute moins couteux, de la complémentarité plutôt que celui de la concurrence entre marques d'un même groupe. Peut-être une idée à suivre ?